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Charles de Bourbon, né le 30 mars 1848 à Laibach et mort le 18 juillet 1909 à Varèse, aîné des Capétiens et chef de la maison de Bourbon, qui porte le titre de courtoisie de duc de Madrid, est le prétendant carliste au trône d'Espagne sous le nom de Charles VII de 1868 à 1909, et le prétendant légitimiste au trône de France sous le nom de Charles XI de 1887 à 1909.
Troisième guerre carliste:
En 1868, Isabelle II est détrônée par une révolution et, après la période de régence du général Serrano, le Parlement élit deux ans plus tard le prince Amédée de Savoie comme roi d'Espagne sous le nom d'Amédée Ier.
En 1869, le prétendant Charles publie un manifeste dans lequel il expose ses idées, parmi lesquelles celles de constituer des Cortès avec une structure traditionnelle et de promulguer une Constitution ou d'approuver une Charte, ainsi que de conduire une politique économique de style protectionniste. Dans son entourage, on retrouve des politiciens de droite derechistas, appelés spécialement les « catholiques ».
Voyant s'éloigner la possibilité de la restauration bourbonienne, dans chacune de ses deux branches, le prétendant déclenche en 1872 la troisième guerre carliste, d'abord contre le roi Amédée, puis contre la Première République espagnole, proclamée en 1873 après l'abdication du roi, puis finalement contre Alphonse XII, fils d'Isabelle II, proclamé roi en 1874.
Le 16 juillet 1873, Charles franchit la frontière espagnole depuis la France et pénètre en Navarre par la Venta de Laputsagarra. L'accueil que lui réservent ses partisans revêt l'allure de celui qu'on doit à un chef d'État. À seulement vingt-cinq ans, on croirait plus âgé ce colosse d'un mètre quatre-vingt-cinq.
Son épouse Marguerite, installée à Pau (oú naitront ses filles Béatrice et Alice), se dévoue pour créer les services sanitaires de l'armée carliste. Le gouvernement carliste siège à Estella-Lizarra, en Navarre, et Charles y pose les bases d'un État organisé, avec une fonction publique, une police, une justice, un service postal, une monnaie, l'escudo, une école militaire et une université. Les populations locales encensent le roi « Charles VII » dont la réputation commence à se propager dans le reste de l'Espagne.
Poètes et écrivains glorifient celui en qui ils voient un maillon glorieux de l'Espagne éternelle, héritière de Récarède, de Pélage, du Cid et de Don Quichotte, mêlant souvenirs magnifiés de la Reconquête, épopée picaresque, espérance patriotique et ferveur religieuse. Ainsi, l'écrivain Julio Nombela consacre au prétendant un recueil de poésies, El romancero de Carlos VII7. En France, le mouvement carliste cherche à recruter des troupes ; le comte Hilaire de Chardonnet se ruine pour financer le mouvement militaire et le comte de Foudras est condamné pour son entreprise de recrutement, de plus entachée d'escroquerie, par un jugement du tribunal correctionnel d'Amiens en 1873.
Cependant, la guerre se termine en 1876 avec la perte d'Estella, la capitale carliste, le 19 février, et par la fuite du prétendant vers la France, le 1er mars où dans le plus grand secret, il séjourne au château du Vernay chez l'un de ses soutiens, le comte de Chardonnet. Il y eut quelques tentatives postérieures, en profitant du mécontentement lié à la perte des dernières possessions d'outre-mer en 1898, mais qui n'eurent pas de succès.
Le 15 juillet 1881, le duc de Madrid assiste à la messe de la Saint-Henri, fête patronale de son oncle le comte de Chambord (prétendant légitimiste au trône de France). Le retentissement donné à cet événement vaut à Charles de Bourbon d'être expulsé du territoire de la République (par arrêté d'Ernest Constans, ministre de l'Intérieur et des Cultes, et de son sous-secrétaire d'État, Armand Fallières — futur président de la République —, en date du 16 juillet 1881) et à une trentaine de jeunes saint-cyriens qui se sont rendus à cette messe, d'être exclus de leur école militaire (par décision ministérielle du général Farre, ministre de la Guerre).
Dans une lettre privée envoyée le 3 septembre 1883, il notifie « la force des liens indissolubles » qui l'attache à l'Espagne, affirmant : « C'est à elle seule que j'appartiens et je lui appartiendrai toujours ».
Charles de Bourbon meurt le 18 juillet 1909 à l'hôtel Excelsior de Varèse, en Lombardie. Il est inhumé à Trieste, dans la cathédrale Saint-Just.
Coleção : Spanish Empire (European states)