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Universitaire, prix Nobel de chimie, il est né à Rosheim le 30 septembre 1939
Il est le fils de Pierre Marie Gérard Lehn (né à Rosheim 29 février 1912), boulanger, et de Marie Gertrude Salomon. Il épouse le 8 juin 1965 Sylvie Lederer, fille d’Edgar Lederer, biochimiste, médaille d’or du CNRS, et d’Hélène Fréchet.
Son père, Pierre Lehn, reprend la boulangerie paternelle en 1938, tout en se consacrant à la musique, comme organiste, directeur de la chorale Ste-Cécile de Rosheim (avec laquelle il monte plusieurs opérettes), ainsi que de l’Orchestre philharmonique d’Obernai. Il est également facteur d’orgues autodidacte. On lui doit les orgues de Rosenwiller et de la chapelle du Bruderberg ainsi que des orgues de salon destinées à chacun de ses quatre fils (dont son fils Materne, médecin psychiatre et organiste titulaire de l'orgue de St-Guilhem-le-Désert). Ayant bénéficié de solides études musicales, P. Lehn a été organiste à Rosheim durant 40 ans et assuré l’entretien des deux orgues de la cité.
Jean-Marie Lehn., après avoir passé les baccalauréats de philosophie et de sciences expérimentales à Obernai (1957), a entamé des études de sciences. Licence de sciences physiques (1960) ; doctorat ès sciences (1963) ; thèse consacrée à l’étude de molécules naturelles, les triterpènes, par résonance magnétique nucléaire ; chercheur au CNRS (1960-1966, dans le laboratoire de G. Ourisson ; stage post-doctoral à l’Université Harvard, USA, où il a participé à la synthèse de la vitamine B 12 dans le laboratoire de R.B. Woodward. Maître de conférences (1966-1969), puis professeur (1970-1979) à l’Université Louis Pasteur ; enseigne à Harvard à temps partiel de 1972 à 1979 ; professeur au Collège de France depuis 1979 (chimie des interactions moléculaires).
Dès ses débuts à l’Université de Strasbourg, Jean-Marie Lehn s’est intéressé à des processus chimiques proches des mécanismes de la biologie, tentant d’y apporter sa contribution, en particulier en étudiant l’interaction des molécules les unes avec les autres (reconnaissance moléculaire) et la possibilité que certaines d’entre elles avaient de véhiculer des ions au travers des membranes biologiques. Peu après la découverte par C.J. Pedersen d’une molécule organique (un éther en forme de couronne) capable de retenir en son centre un ion, Jean-Marie Lehn a transposé cette propriété à des molécules en trois dimensions (cages). Le chimiste américain D. Cram a construit par la suite lui aussi des molécules présentant des propriétés analogues et les trois chimistes allaient partager en 1987 le prix Nobel de chimie. Ces molécules ont été baptisées « cryptates » ; elles peuvent être synthétisés en fonction des substances que l’on veut y enfermer. On considère que la découverte des cryptates a jeté les bases d’une nouvelle chimie : la chimie supramoléculaire, destinée à un grand avenir.
Lauréat de nombreux prix en France et à l’étranger, il est officier dans l’Ordre national du Mérite (1993), officier de la Légion d’honneur (1988), chevalier des Palmes académiques (1989), Grand Bretzel d’or de l’Institut des arts et traditions populaires d’Alsace (1992), etc. Jean-Marie Lehn est membre d’une vingtaine d’académies et de sociétés savantes des Etats-Unis et d’Europe, dont l’Académie des Sciences, Institut de France. Il fait également partie de nombreux conseils scientifiques et d’administration et est l'auteur de plus de 450 publications et de cycles de conférences à travers le monde entier.
Coleção : Personnalités marquantes de Rosheim