Kota-Fang 009

Ces couteaux de sacrifice appelés "hache à tête d'oiseau ou calao" ont la même particularité que les couteaux de jets, une face bombée, parfois décorée et une face plate ou seule se dessine une ligne médiane horizontale séparant le bec en deux.
Ces armes nous viennent du Gabon avec quelques enclaves au Congo Brazza.
Les fondeurs et artisans de ces armes sont les Fang Kota, les Ndassa, Les Ndzabi, les Mbédé, les Wumbu et les Ndumu. Les Fang du sud on certainement copié ces armes, parfois avec une poignée beaucoup plus longue, ils les nommaient Onzil, Grébert les appelaient hache de guerre.
Avec leur poignée en bois, rarement en ivoire, ces couteaux n'étaient pas lancés, ils servaient pour des rites d'initiation chez les kota de l'ivindo et également de couteaux de sacrifice.
Pour les Fang, la tête de ce couteau représente un calao. Dans leur croyance, celui-ci peut tuer avec son bec d'autres oiseaux et les manger.
Ces calao sont un gibier très apprécié, mais ils ne sont pas facilement approchables.
Curieusement en plusieurs endroits d'Afrique cet oiseau est vénéré et porteur de bonheur.
Nous voici donc avec cette belle arme appelée Osélé, Musélé.
C'est un couteau de grande taille, avec un bel œil triangulaire, entouré d'une ligne pointée.
Cet œil a la base horizontal par rapport à l'axe de la poignée, ce qui est moins courant, d'ordinaire c'est la pointe de triangle qui est vers le bas.
Cette ligne fait le tour de l'arrière de la tête a environ 5 mm du bord.
Sous l'œil se trouve un décor ciselé en forme de poisson vertical. Sur la partie basse de la lame en prolongation vers la poignée, un superbe re foulement de matière forgé forme une arête centrale. La poignée en bois est recouverte de fil de laiton, ainsi qu'un cône enroulé sur la pointe serti par des agrafes de fer.
La surface est pointée de défaut de forge.
@ll@n

Colección : Couteaux de sacrifices et rituel.