Médaille de l'orphelinat des chemins de fer français

Cette médaille est décernée en reconnaissance du concours dévoué que le récipiendaire a toujours donné à l'œuvre de l’orphelinat des chemins de fer.

La médaille est gravée par Jacques MARTIN et elle mesure 32mm. Sur l’avers on distingue une femme qui enserre deux enfants, la jeune fille à droite accueillant dans ses bras un nourrisson, entourés de l’inscription PREVOYANCE SOLIDARITE. Au centre du revers figure une locomotive à vapeur avec l’inscription ORPHELINAT DES CHEMINS DE FER FRANCAIS. 

Il existe quatre échelons de récompense :

• bronze - exemplaire de ma collection présenté sur cette fiche et attribué à L. POIDEVIN.
• argent
• vermeil
• or - pour 35 ans d'activité à confirmer

On trouve parfois cette décoration avec :

• une couronne formée de deux feuilles de laurier sur le ruban
• une agrafe dorée sur deux lignes L’O.C.F. / RECONNAISSANT sur une médaille en or (métal)

Vu sur internet  l'exemplaire avec l'année d'attribution la plus ancienne 1927 et la plus récente 1973.

Bref historique de l’orphelinat des chemins de fer français

La création par la Compagnie des Chemins de Fer d’Orléans de cette association corporative de protection des enfants des personnels de tous grades de la S.N.C.F. est autorisée par arrêté préfectoral du 4 juillet 1891 et par arrêté ministériel du 29 juin 1893. L'orphelinat est reconnu d’utilité publique le 15 décembre 1899. Il est inscrit au répertoire des sociétés de secours mutuels du département de la Seine sous le N° 1795. Le siège social est situé 132 faubourg Saint-Denis Paris 10ème.

Un premier établissement est créé à Avernes (Val d’Oise) en 1904 et les premiers enfants sont accueillis en 1911. Un deuxième établissement s'est ouvert au Vésinet (Yvelines). Pendant la guerre, l’orphelinat accueille des enfants victimes du conflit, aux côtés des pupilles. Puis, l’orphelinat s’ouvre au syndicat national des P.T.T. Ces deux établissements ont aussi accueilli des orphelins victimes de la guerre civile espagnole, puis des orphelins vietnamiens lors de la guerre d’Indochine. Un troisième établissement fut également ouvert au Pecq (Yvelines) , en 1948, et un quatrième en Algérie. Ce dernier établissement sera cédé par l’ONCF aux cheminots algériens lors de l’indépendance. En 1952, la S.N.C.F. supprime sa subvention au motif que l’association n’était pas ouverte à l’ensemble des cheminots, mais seulement aux syndiqués. C’est en 1960 que l’ONCF s’ouvre à l’ensemble des cheminots, et qu’elle reçoit à nouveau la subvention de la SNCF. Dans les années 70, de moins en moins d’orphelins de cheminots y étant accueillis, l’organisme s’ouvre aux enfants de la DDASS, ce qui modifie sa politique. L’établissement du Pecq est fermé en 1980, Le Vésinet en 1981, enfin Avernes en 1985.

Colección : FRANCE - LES CHEMINS DE FER