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Règne du roi Charles VIII roi en 1483 de la lignée capétienne des Valois
atelier monétaire royal de Mâcon ? avec point plein 12° revers seulement comme différent d'atelier
émetteur : faute d'avoir quelque trace d'ordonnance, peut-être les habitants de Mâcon sans autorisation officielle des Ducs et Duchesse de Bourgogne successifs
date d'ordonnance : aucune
période de frappe : 1483-1488
métal / titre : billon 359? °/oo, titre réel inconnu pour l'atelier, mais semble visuellement conforme à ce qui est forgé par ailleurs sous ce prince
pied : ?
taille au marc : 78 ½
poids théorique / de l'exemplaire : 3gr11 / 3gr17
faciale : 12 deniers
avers : +kAR0LVS:FRAI IC0RVm:R∈X
dans le champ trois lis posés deux et un dans un trilobe sommé d'un soleil, les "0" sont longues, et la "N" romaine de FRAIIC0RVm est constituée de deux "I" barrées accostées
revers : +SIT:N0m∈N:CnI:B∈n∈CICTVm
les "N" de N0meN sont romaines, suivi de CnI:BeneCICTVm fauté au lieu DnI:BeneDICTVm (les "D" sont rétrogrades), dans le champ une croix latine dans un quadrilobe
avers et revers toutes les"I" sont barrées et ponctuation par deux besans superposés
Quant à l'attribution de ces monnaies à l'atelier de Mâcon :
C'est par élimination des autres hypothèses d'attribution, au regard su style et des ateliers pouvant prétendre à cette marque 12° au revers seulement, qu'il ne reste plus que l'atelier de Mâcon comme convainquant.
En 1419 le dauphin, futur roi Charles VII fait assassiné le duc de Bourgogne Jean-sans-Peur. Philippe-le-Bon, nouveau duc et fils du Précédent, s'allie alors aux anglais pour venger son père. En 1435, après que Jeanne d'Arc fût faite prisonnière par les bourguignons et livrée aux anglais, Charles VII et Philippe-le-Bon se rencontrent à Arras, où, ils signeront un traité de réconciliation, qui octroi à la lignée des ducs de bourgognes de la maison des Valois jusqu'à son extinction, l'usufruit de plusieurs ateliers situés en Bourgogne royale, dont Mâcon. Mais la situation géographique de la ville, aux confins sud du royaume est particulière. Les ateliers les plus proches Lyon à 75 km au sud, Crémieu à 100 km au sud-est, Saint Pourçain à 150 km à l'ouest, ne sont pas sous contrôle ducal, et Chalon-sur-Saône, officine secondaire de Dijon est définitivement fermé, enfin, Dijon, également sous mandat ducal mais à 130 km au nord est trop éloignée pour pouvoir approvisionner, de façon simple et sécurisée, Mâcon en numéraire nécessaire au bon fonctionnement du commerce de tous les jours. Pour Dijon, ils existe des ordonnances et les monnaies correspondantes ont été retrouvées, pour Mâcon, aucune trace, ce qui laisse à penser que la ville fut livrée a elle-même en la matière.
Il est donc plus que probable, que les notables et les commerçants de la ville aient envisagé de faire ouvrir l'atelier pour frapper monnaie afin de maintenir le commerce de façon stable et durable. N'ayant pas d'autorisation légale du duc ou du roi, ils ont donc pris l'initiative d'imiter au mieux les types et caractéristiques des monnaies ayant cours légal dans le royaume et qu'ils avaient en main, ajoutant un discret point plein 12° au revers, marque d'atelier endémique de Mâcon depuis 1389.
Ces productions apparaissent timidement sous le mandat du duc Philippe-le-Bon au nom de Charles VII, et vont perdurées jusqu'au règne de Charles VIII, donc bien au delà de la fin de la lignée des Valois mâles en 1477, année de décès du duc Charles-le-Téméraire. Aucune monnaie au nom du roi Louis XII n'est connue à ce jour, cependant, il existerait une ordonnance royale signée de ce roi, mandant les gens d'armes de se rendre à Mâcon pour saisir tout matériel à usage monétaire et faire enfermer les personnes à l'origine de cette frappe non autorisée, alors que l'atelier figurait toujours dans la liste officielle des ateliers royaux en 1507.
Au tout début du règne de Louis XII, des frappes non ordonnées officiellement auraient-elles encore été commises au nom de Charles VIII ?
Colección : atelier monétaire de Mâcon