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1653 - Anne Marie Louise d'Orleans (1650-1693), Jeton, cuivre

Año de emisión 1653

Metal Copper

Periodo Siglo 17

Tipo Fichas Reales

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Atelier de Trévoux
ANNE MARIE LOVISE SOVVER . DE DOMBES. Armes d'Anne-Marie-Louise d'Orléans couronnées, losangées aux armes d'Orléans, cernées de deux palmes. A l'exergue A
CORONANDA FLORESCO Lys entre deux grenades (Dans la possibilité d'un couronnement, je m'épanouis). A l'exergue 1653
Cu, 3,73 gr - 27 mm - 6 h
Ref : F.10871
Provenance : Vente "E-auction 6" de MDC Monaco, le 10/06/2023 # 1023
Le commentaire qui suit est le résultat, remanié par mes soins, d'une conversation avec le membre de Numista "Quiquengrogne", latiniste distingué et amateur de devises latines sur nos beaux jetons : « Dans la possibilité d'un couronnement, je m'épanouis ». L'adjectif verbal CORONANDA exprime la possibilité, la potentialité d'un couronnement (comme Reine de France) qui n'a jamais été effectif pour Anne-Marie-Louise d'Orléans, CORONANDA ayant une valeur d'obligation ("devant être couronnée") ou bien une valeur de possibilité ("pouvant être couronnée"), une valeur liée aux potentialités du futur et non aux actes du passé. Le verbe FLORESCO ne peut être traduit par le futur “je fleurirai”, étant donné qu'il est conjugué au présent. Son suffixe inchoatif -SC- lui confère une idée de processus en cours de réalisation ; c'est pourquoi il est ordinairement traduit par « s'efforcer de fleurir », « commencer à fleurir », « devenir florissant » ou « s'épanouir ». “Dans la possibilité d'un couronnement” sur ce jeton de 1653 prend tout son sens dans le contexte de la Régence et jusqu'au couronnement de Louis XIV en 1654. En effet, étant petite fille d'Henri IV et cousine germaine de Louis XIV, Anne-Marie-Louise d'Orléans portait le titre de première princesse du sang de France, comme le montre également la couronne spécifique aux “enfants de France” au-dessus de ses armes à l'avers du jeton.  Cette place dans la lignée faisait donc d'elle une monarque potentielle, d'autant plus que Louis XIII n'avait encore aucun héritier avant la naissance du futur Louis XIV, alors qu'elle était déjà âgée d'onze ans. En outre, du fait de la haute opinion qu'elle avait de son propre rang, elle avait, depuis son plus jeune âge, le projet d'épouser son cousin le roi Louis XIV. Cette allusion à un éventuel couronnement peut également faire référence à l'action d'Anne-Marie-Louise d'Orléans au cours de la Fronde : en 1652, pour faire plaisir à son père Gaston (qui intriguait déjà contre Louis XIII et Richelieu), elle avait tenté en vain, de faire entrer la ville d'Orléans en résistance contre les troupes royales. Trois mois plus tard, à Paris, elle avait fait tirer au canon sur les troupes du Roi pour sauver son cousin le prince de Condé, tuant à ce moment-là Paul Mancini, neveu préféré de Mazarin et proche ami de Louis XIV. Quant à “je m'épanouis”, il fait référence à la vie menée par Anne-Marie-Louise d'Orléans au cours de sa disgrâce (du fait de sa participation à la Fronde) et de son exil au château de Saint-Fargeau en Bourgogne (1552-1557). C'est là en effet qu'elle s'est pleinement consacrée aux arts, d'une part en commençant la rédaction de ses Mémoires, d'autre part en découvrant le compositeur italien Jean-Baptiste Lully (qu'elle introduira par la suite à la cour de France).  Au revers de ce jeton, la fleur symbolise évidemment l'épanouissement artistique d'Anne-Marie-Louise d'Orléans pendant cette période, mais les deux grenades font également allusion à une certaine production artistique en tant qu'elles sont des allégories de la fertilité (en effet, les grenades éclatent, une fois mûres, tellement leurs grains sont nombreux et pleins).

Referencia : 27-10871

Colección : Dombes - Jetons

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