




Période Révolution-19éme (1789-1870)
Type Articles / récits
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Le cahier de doléances de la ville de Rosheim, rédigé en 1789 et retrouvé en 1989, est représentatif de la situation de la commune. Il décrit les préoccupations essentielles des habitants :
L'élément fiscal tient une place prépondérante, il y a consentement sur le paiement de l'impôt à condition qu'il soit juste, payé par les 3 ordres proportionnellement à leur capacité et perçu par des receveurs tenus de rendre compte. Les remontrances ont trait à l'abolition des lettres de cachet, la vénalité des offices, une justice à la portée de toutes les bourses et le remplacement en plaine de la vigne par la culture céréalière. Au plan particulier pour Rosheim, la demande concerne la conservation des anciens privilèges, une administration et une gestion des finances locales transparente, une gestion plus rationnelle de la forêt et l'intégration de la communauté juive dans le rôle des impôts. Y sont également évoqués les problèmes de relations entre le Magistrat et la Bourgeoisie.
L'oligarchie du Magistrat, en particulier d'Ignace Braun, est contestée et les choses se gâtent avec la mise en place de la Constitution Civile du Clergé et la réquisition des cloches et des ornements du culte. Des incidents surviennent en février 1791 puis août 1792, ils sont suivis d'épurations et d'internements sous la Terreur. Les choses ne s'apaisent qu'avec la paix religieuse de 1797 puis le concordat de 1801.
Dès 1789, se constitue à Rosheim une garde nationale forte de 60 hommes. En août 1792 des détachements sont appelés à intervenir sur le Rhin pour des corvées et monter des gardes. Avec la levée en masse de 1793, et pendant 20 ans, une centaine de jeunes sont en permanence sous les drapeaux pour une durée moyenne de 7 ans ce qui se traduit par la disparition des plus petites entreprises agricoles.
Le recensement de 1802 établit la population à 3366 habitants, En 1803 les 2 paroisses sont rassemblées et une école primaire supérieure est créée, elle fonctionnera jusqu'en 1815.
L'occupation autrichienne qui suit la Première Restauration et les Cent Jours (1814-1815) imposera à la ville la prise en charge d'un effectif moyen de 200 hommes jusqu'en novembre 1818. L'effort consenti par la ville pendant un quart de siècle de guerres ininterrompues l'a considérablement appauvrie.
Le préfet fait appel en 1819 au baron Kirmann, ancien commandant des Mamelouks de la Garde Impériale, pour une reprise en main. Il restera à la mairie jusqu'en 1829.
Illustrations :
1 - Courrier du directeur de la manufacture de Mutzig aux officiers municipaux de Rosheim du 3 Germinal an II
2 - Sceau du juge de paix de Rosheim
3 - Dispense de service, 1er Empire
4 - Portait de dame Strubhardt, 1er Empire
Colección : Faits historiques de la ville de Rosheim