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La reconstruction de l'ancienne église a été décidée en 1780. L'inspecteur des bâtiments publics de Basse-Alsace, l'architecte Nicolas Alexandre Salins en fit les plans en mars 1781 .Le devis fut établi en avril 1781 et les travaux confiés à un maître-maçon de Strasbourg, Maurice Engesser. Les travaux de la nef débutèrent en 1783 et furent réceptionnés le 22 août 1786 par Nicolas Alexandre Salins. Le chœur a été réalisé en 1784 et 1785 sous la direction de l'architecte du grand chapitre, François Pinot.
Durant la Révolution française, l'église devint temple de la Raison. Au cours du XIXe siècle des travaux de consolidation et de rénovation furent menés sans changer l'aspect général de l'édifice. En 1873 fut élevée la sacristie sur les plans de l'architecte Albert Brion et en 1874, le chœur roman a été transformé en baptistère.
1 - L'imposante façade néoclassique ne manque pas de surprendre avec son grand portail et ses 4 colonnes doriques de 12 m de haut en grès rose supportant le fronton triangulaire. La façade est une juxtaposition de pierres taillées de façon irrégulière, de provenances diverses et de teintes différentes.
2 - La porte de la façade est couronnée par une corniche qui repose sur deux consoles auxquelles s'accroche une guirlande. Elle est surmontée par un oculus encadré par une branche de palmier à droite et de laurier à gauche.
3 - Derrière le fronton, dans le prolongement du mur de la façade, on remarquera l'attique rectangulaire flanqué de degrés qui montent jusqu'à la corniche en arc de cercle au dessus du cadran (dans l'architecture classique et néo-classique, l'attique est l'étage carré, ou le petit muret, situé au-dessus de la corniche). Une guirlande agrémente la partie haute de l'édifice un peu austère. A noter : l'horloge ne comporte qu'une seule aiguille et ne montre que les heures.
Derrière les colonnes de part et d'autre de la porte deux niches abritent des statues.
4 - A gauche, la statue de sainte Odile donnant du pain aux infirmes.
5 - A droite, la statue de saint Arbogast, il fut évêque de Strasbourg pour une durée indéterminée de la seconde moitié du VIIe siècles, il fut à l'origine de la première cathédrale de la ville. Il est probablement mort le
6 - Sur une pierre d'angle au Nord-Est, à gauche de l'entrée principale et dans l'alignement de la plus haute des cinq marches, les traces d'un symbole à demi-effacé par le temps ou peut-être martelées pendant la Révolution française, probablement l'emblème royal, une fleur de lys sculptée dans la pierre -surmontée d'une croix- et accompagnée de la date de l'inauguration 1788 à moins que ce soit une rose.
7 - Au pied de la tour, la sacristie construite en 1874 sur les plans de l'architecte Albert Brion.
8 - Donnant sur le sud, l'abside. Environ 75% des pierres du soubassement de l'abside portent des signes lapidaires généralement en forme de lettres capitales.
Colección : Eglise Saint-Etienne de Rosheim