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Cette colline, située entre Rosheim et Bischoffsheim, culmine à 207 m d’altitude, avancée extrême des collines sous-vosgiennes à l’est de Rosheim. L’ancien Herweg passe à l’est, le gibet et la léproserie s’élevaient à proximité.
Les origines du Bruderberg et le nom du fondateur de la chapelle ne sont pas connus. Le lieu-dit Bruderberg est cité dès le 13ème siècle. La première mention des saints patrons date des années 1471 : la Vierge Marie (principalement la Vierge des Sept Douleurs) et les Saints Gangolf et Thiébaut.
Aux 17ème et 18ème siècles, le Bruderberg est surtout connu en tant que siège du chapitre rural du même nom (première mention en 1395).
Les chapitres ruraux étaient des subdivisions territoriales du diocèse placées sous l’autorité d’un archiprêtre ou doyen : les prêtres se réunissaient régulièrement pour délibérer et s’assister mutuellement. L’ancien diocèse de Strasbourg en comptait treize. Le chapitre du Bruderberg englobait un vaste territoire, qui allait de Innenheim au fond de la vallée de la Bruche et de Dachstein à Niedernai ; 29 prêtres étaient recensés en septembre 1790.
Le clergé de l’époque se désignait couramment par le terme de (con)fraternitas. Faut-il voir là un rapport avec le nom du lieu : Bruderberg = mons fratrum (mont occupé par plusieurs frères) ? L’archiprêtre était élu à vie par le chapitre, et était assisté d’un camérier, chargé des aspects financiers, notamment de la répartition de l’impôt, et de deux definitores, chargés de régler les litiges entre les membres. Enfin, le chapitre disposait d’un messager. Les réunions annuelles, suivies d’un repas (frugal) se tenaient dans diverses localités. Les revenus provenaient d’offrandes, d’amendes infligées aux membres (celui qui quittait prématurément le repas du chapitre était passible d’une amende de 6 pfennig !), de dons et de fondations de messes.
Le sceau du chapitre représente deux évêques avec mitre et crosse et porte l’inscription : « Sigillum capituli ruralis montis fratrum. Nos fratrum con-cordia jungit (Sceau du chapitre rural du Mont des Frères. La concorde fraternelle nous unit) ».
La Révolution mit un terme à l’activité du chapitre : le dernier eut lieu le 27 septembre 1790. Après une reprise en 1797, les chapitres ruraux cessèrent d’exister. En 1835, le Bruderberg devint propriété du curé de Rosheim, Jean-Baptiste Raess, qui l’acquit sur ses deniers propres, puis qui le légua à la paroisse.
Illustrations :
1 - Le Bruderberg : vue du haut du Bischenberg.
2 - Situation du Bruderberg dans la partie Est du ban de Rosheim d'après le cadastre de 1829.
3 - La maison du sacristain et la chapelle vues à partir de l'entrée du site.
4 - L'entrée de la chapelle
5 - la façade Sud de la chapelle
6 - La Vierge de Piété (Pietà) en tilleul datant des années 1500, elle a été retirée comme les statues de Saint Jean et de Sainte Madeleine lors de la restauration. Elles sont conservées au presbytère de Rosheim.
7 - L'évêque Saint Gangolf à qui été dédié la chapelle.
8 - Saint Thiébault à qui est également dédié la chapelle.
Colección : Le Bruderberg