Météorites, fossiles… 7 objets exceptionnels vendus par Sotheby’s !

Temps de lecture 14 min

• Un œuf complètement intact d'un oiseau-éléphant
• Météorite Seymchan - Météorite massif avec un trou formé naturellement
• La dent complète d'un Tyrannosaurus rex, avec sa racine
• Un œuf du grand pingouin disparu
• Une grande ammonite iridescente
• Une tranche géante d'un séquoia doré pétrifié
• Bûche à nœud en bois pétrifié 

Introduction

La vente "Histoire Naturelle" de Sotheby's présente une sélection soigneusement sélectionnée de fossiles, de minéraux et de météorites parmi d'autres merveilles naturelles. Cet événement s'est déroulé la semaine passée, du 23 novembre au 3 décembre 2021 et nous l'avons suivi de très près. Cette première vente de l'hiver pour Sotheby's comprend des objets qui réunissent les sphères de l'art et de la science, avec des articles qui plairont aussi bien aux collectionneurs chevronnés qu'aux collectionneurs occasionnels. Les amoureux d’archéologie, d’histoire et de dinosaures, nous vous présentons 7 objets qui sont sortis du lot pendant les enchères !

Les points forts de la vente comprennent un œuf exceptionnellement rare de Grand Pingouin éteint, l'un des 75 œufs dont l'existence est documentée, et c'est la première fois en plus d'un siècle qu'un œuf est mis aux enchères ; une grande ammonite irisée arc-en-ciel avec une superbe minéralisation ; une dent complète d'un Tyrannosaure rex, avec sa racine intacte ; une magnifique tranche géante de Séquoia doré pétrifié ; un double cristal de Tanzanite ; une spectaculaire et massive météorite Seymchan avec un trou naturel, et bien plus encore.

Passons tout de suite à la présentation de ces 7 objets prestigieux.

Nous vous les présentons par ordre de prix croissant, du moins cher au plus onéreux.

1- Un œuf complètement intact d'un oiseau-éléphant

Estimation : 40,000 - 60,000 USD

Prix : 37,800 USD

Description :

• Un œuf complètement intact d'un oiseau-éléphant
• Aepyornis maximus
• Avant le 17ème siècle
• Madagascar
• 12 par 9 pouces (30,5 x 22,9 cm). 10⅓ pouces (26,3 cm) de diamètre.
• Cet œuf d'Aepyornis maximus affiche une palette de couleurs sableuses et blanc cassé, sans cassure, fissure, trou ou restauration.

Avec un poids impressionnant de 544 kg, l'Aepyornis est l'un des plus grands oiseaux de tous les temps. Communément appelés "oiseaux-éléphants", ces ratites - une classe d'oiseaux à longues pattes et incapables de voler qui comprend les émeus, les autruches et les casoars - étaient endémiques à Madagascar jusqu'à leur extinction il y a environ 1 000 ans. Avec 150 fois la taille d'un poulet, l'Aepyornis peut se vanter d'avoir les plus gros œufs de tous les animaux. Utilisés par des générations de Malgaches à la fois comme source de nourriture et comme moyen de transport de l'eau, il ne reste que très peu de ces œufs. Seule une infime partie de ceux qui restent sont entièrement intacts, l'écrasante majorité étant restaurée à partir de fragments reconstitués. La plupart d'entre eux présentent également une perforation, un trou fait soit de manière organique par un poussin qui tente de sortir de l'œuf, soit par une personne qui tente de vider délicatement le contenu de l'œuf.

Les spécimens intacts et non entaillés comme celui-ci sont rares sur le marché.

Lien vers l'objet : https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2021/natural-history-2/a-completely-intact-egg-of-an-elephant-bird

2- Météorite Seymchan - Météorite massif avec un trou formé naturellement

Estimation : 80,000  - 140,000 USD

Prix vendu : 50,400 USD

Description :

• Météorite massive de Seymchan avec un trou formé naturellement
• Pallasite - PMG 
• District de Magadan, Sibérie, Russie (62°54' N, 152°26' E)
• 363 x 266 x 216mm (14.33 x 10.5 x 8.5 in.) et 48.18 kilogrammes (106.5 lbs.)

Cet objet est le lot 102 de la vente “Natural History” et il est similaire mais beaucoup plus grand que le lot 90 ! Les météorites Seymchan proviennent de la limite noyau-manteau d'un astéroïde qui s'est brisé au début de l'histoire du système solaire. Suite à des impacts de type flipper dans l'espace, une grande masse a été fortuitement projetée sur une orbite traversant la Terre. Arrivés sur Terre il y a des milliers d'années, les spécimens de la météorite Seymchan ont été découverts pour la première fois en 1967 près du village de Seymchan, dans le district de Magadan, en Russie, où se trouvaient les goulags de Staline. Ce spécimen massif de Seymchan, s'il était coupé - ce qui ne devrait jamais arriver - révélerait le même motif Widmanstätten que celui des lots 90, 103 et 111. Les bords de cette forme ont été adoucis au fil du temps par l'exposition aux éléments de la Terre au fil des saisons. Une patine graphite avec des accents de charbon de bois est visible. Ce spécimen présente également un trou formé naturellement au niveau de sa couronne - une grande rareté pour une météorite Seymchan et extrêmement inhabituelle pour les météorites de fer de cette taille. Accompagnée d'une armature et d'un piédestal personnalisés, cette pièce de conversation saisissante est une sculpture extraterrestre singulière venue de l'espace.

Provenance :

Collection de Viascheslav Kalachev, Moscou, Russie.

Lien vers l'objet : https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2021/natural-history-2/seymchan-meteorite-massive-meteorite-with

3- La dent complète d'un Tyrannosaurus rex, avec sa racine

Estimation : 90,000 - 100,000 USD

Prix vendu : 100,800 USD

Description :

• La dent complète d'un T. rex, avec sa racine
• Tyrannosaurus rex
• Crétacé supérieur (il y a environ 67 millions d'années)
• Comté de Weston, Wyoming, États-Unis
• 7¼ pouces (18,5 cm) de longueur. 8¾ de hauteur sur un support personnalisé.
• Cette dent complète de T. rex présente une couronne, une pointe et un émail en excellent état, sans restauration. Des dentelures bien conservées courent le long des deux bords latéraux.

Aucun animal ne suscite autant de fascination, de crainte et de vénération que le "roi des lézards", le Tyrannosaurus rex.

Dominant le paysage occidental de l'Amérique du Nord à la fin du Crétacé, le crâne de 1,5 m de long du T. rex était rempli de 60 dents et possédait une force de morsure de près de 5 900 kg par pouce carré, la plus puissante de tous les animaux terrestres. Par rapport aux autres théropodes carnivores, les dents du T. rex sont proportionnellement énormes. Des couronnes émaillées robustes et épaisses ont renforcé des dizaines de dents avec des dentures sur deux bords différents, comme des couteaux à steak à double face. La puissance inégalée de ce prédateur suprême de 12,2 m de long et de 7 260 kg lui permettait de chasser pratiquement tous les grands dinosaures de son environnement, dont le Triceratops, l'Ankylosaurus, l'Ornithomimus, le Pachycephalosaurus, l'Edmontosaurus et même d'autres tyrannosaures.

Les dents complètes de T. rex - avec la racine, couronne et pointe complètes - sont extrêmement rares. La structure massive de la racine de ses dents est un rappel brutal et immédiat de la force écrasante du plus grand carnivore terrestre de tous les temps.

Le lien vers l'objet : https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2021/natural-history-2/the-full-tooth-of-a-tyrannosaurus-rex-complete

4- Un œuf du grand pingouin disparu 

Estimation : 150,000 - 180,000 USD

Prix vendu : réserve non atteinte

Description :

• Un oeuf du grand pingouin disparu
• Pinguinus impennis (alca impennis, Linn.)
• Quaternaire (il y a environ 200 ans)
• Islande
• 12,5 cm de hauteur, 8 cm de diamètre.
• Logé dans une vitrine en plexiglas personnalisée (6¼ par 3¾ par 4¼ pouces ; 16 x 9,5 x 10,75 cm). Soufflé.

UNE RARETÉ EXCEPTIONNELLE - L'UN DES 75 ŒUFS DE GRAND PINGOUIN CONNUS POUR EXISTER ENCORE - C'EST LA PREMIÈRE FOIS EN PLUS D'UN SIÈCLE QU'UN ŒUF EST MIS AUX ENCHÈRES, LA DERNIÈRE VENTE ENREGISTRÉE AYANT EU LIEU À LONDRES EN 1910.

Le grand pingouin était un oiseau aquatique incapable de voler, mesurant environ 2½ pieds de haut et pesant en moyenne 11 livres. Avec un corps noir et un ventre blanc, son apparence se situait entre celle d'un macareux et d'un pingouin. Lorsqu'il chasse, le Grand Pingouin utilise un bec crochu et une puissante nage pour traquer les poissons et les crustacés. Originaire des eaux froides de l'Atlantique Nord, son aire de nidification s'étendait des côtes de Terre-Neuve, du Maine, du Massachusetts et même de la Caroline du Sud et de la Floride, à l'Islande, aux îles Féroé, à la côte orientale du Groenland et aux îles situées au large de l'Écosse, à savoir les Orcades et St Kilda ; pendant les mois d'hiver, il était connu pour aller aussi loin à l'ouest que la Norvège et le Danemark, et des restes de squelettes ont été trouvés aussi loin au sud que Gibraltar.

LE GRAND PINGOUIN, PEINT PAR L'ARTISTE NÉERLANDAIS JOHN GERRARD KEULEMANS (1842-1912). (WIKIMEDIA COMMONS)

Les couples de Grands Pingouins s'accouplaient pour la vie, ne pondant qu'un seul œuf par saison de reproduction sur les petites îles et les côtes rocheuses. Les œufs longitudinaux, en forme de poire, étaient parfaitement adaptés pour rouler en cercles serrés, réduisant ainsi considérablement les risques de se perdre au bord d'une falaise. Les parents se relayaient pour couver l'œuf, tout en bénéficiant de la protection de colonies sociales denses et de peu de prédateurs naturels.

Les archives historiques indiquent que le grand pingouin n'avait aucune crainte innée de l'homme, ce qui, associé à ses mouvements lents et maladroits sur terre, a considérablement accru sa vulnérabilité à l'extinction lorsque les Européens ont commencé à exploiter massivement l'espèce pour se nourrir, pour ses plumes duveteuses et, chose horrible, pour allumer des feux, car ses plumes très grasses étaient hautement inflammables.

Le dernier oiseau à avoir été vu dans les îles britanniques a été capturé par un groupe de pêcheurs qui l'ont ramené avec eux sur leur bateau. Lorsqu'une grande tempête menaça de faire chavirer le navire quatre jours après avoir embarqué l'oiseau, le pêcheur superstitieux décida que le pauvre oiseau était "une sorcière qui conjure le maelström" et le lapida à mort. Quatre ans plus tard, le 3 juin 1844, le dernier couple reproducteur connu de grands pingouins a été tué au large des côtes islandaises, sur l'île d'Eldey, après avoir été capturé une nouvelle fois par un pêcheur. L'unique œuf que couvait le couple fut écrasé sous les bottes d'un pêcheur, anéantissant définitivement l'espèce et classant à jamais cette espèce autrefois prolifique dans les rangs de ses pairs aviaires disparus, dont le Dodo, l'oiseau-éléphant (voir le lot 15 précédent) et le pigeon voyageur.

GRAVURE SUR BOIS DU GRAND PINGOUIN PAR THOMAS BEWICK DANS A HISTORY OF BRITISH BIRDS, VOLUME 2, WATER BIRDS, 1804. (WIKIMEDIA COMMONS)

Ce spécimen incroyablement rare est un rappel poignant de la responsabilité de l'humanité en matière de conservation et de gestion de l'environnement.

En raison de leur histoire tragique, les œufs de Grands Pingouins sont extrêmement rares, et encore plus en mains privées. Grâce aux efforts des premiers ornithologues passionnés, en particulier Symington Grieve, Edward Bidwell, Paule Marie Louise & John Whitaker Tomkinson, Ch. F. Dubois, et Léon Olpho-Galliard, les spécimens survivants de peaux et d'œufs, dont le présent exemple, sont bien documentés dans la littérature.

Le présent spécimen a été documenté et décrit pour la première fois en 1862, dans une lettre écrite par Olpho-Galliard le 15 avril à l'éditeur de la revue ornithologique Ibis, et publiée par la suite dans cette revue : (en partie du français) : "Ce n'est pas sans regret que nous envisageons aujourd'hui l'extinction très probable de l'Alca impennis. Il est intéressant de rechercher comment ces œufs ont changé de mains, et de noter les musées et les collections privées dans lesquels on peut trouver quelques exemples de leurs peaux ou de leurs œufs... J'ai reçu récemment de Monsieur Demeezemaker [alternativement orthographié Méesemaecker], ornithologue à Bergues [et 4ème propriétaire du présent spécimen], deux photos de deux œufs d'Alca impennis de sa collection. L'un mesure 12,5 centimètres, avec un diamètre de 8 centimètres [le présent spécimen]. Le second ne mesure que 11,5 centimètres, pour un diamètre de 8 centimètres".

Il fait sa deuxième apparition dans la littérature lorsque Ch. F. Dubois, publie sa "Note sur le Plautus Impennis, Brünnich," dans les Archives Cosmologiques. Revue des Sciences Naturelles, dans laquelle il donne une description de l'œuf, et inclut les dessins qu'il a faits d'après les photographies que lui a envoyées M. de Meezemaker, en notant que : "Je suis très heureux de pouvoir vous donner le dessin de deux œufs de cette espèce, grâce à M. de Meezemaker l'aîné, de Bergues-lez-Dunkerque. Cet ardent ornithologue a eu la gentillesse de m'envoyer des photographies des deux œufs en sa possession...".

Lien vers l'objet : https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2021/natural-history-2/an-egg-of-the-extinct-great-auk

5- Une grande ammonite iridescente

Estimation : 120 000 - 180 000 USD

Prix vendu : 201,600 USD

Description :

• Une grande ammonite iridescente
• Placenticeras meeki
• Crétacé supérieur (il y a environ 73 millions d'années)
• Formation de Bearpaw, Canada21 pouces (53,3 cm).
• 29 pouces de haut sur un support rotatif en bronze personnalisé. 8,5 kg (18,7 livres).
• Ce spécimen exceptionnel présente une superbe minéralisation en ammolite sur les deux faces, l'une avec des rouges, des ors et des verts chatoyants et irisés, l'autre avec un arc-en-ciel de bleus, de verts, de jaunes, de violets, de bruns profonds et de fauves. Les couleurs changent de teinte et d'intensité lorsqu'elles diffractent la lumière sous différents angles.

Placenticeras (alias "corne plate") était un céphalopode carnivore qui nageait rapidement, une classe taxonomique qui comprend les pieuvres, les nautiles et les calmars actuels. Tout comme un sous-marin, ces ammonites utilisaient des chambres remplies de gaz et de fluides pour réguler leur position dans la colonne d'eau. Les animaux eux-mêmes ne vivaient que dans le compartiment le plus externe, utilisant leur siphon tubulaire pour relier ses chambres le long de la surface ventrale de leur coquille.

Alors que les dinosaures régnaient sur la terre ferme au Crétacé supérieur, l'ammonite Placenticeras (alias "corne plate") prospérait dans les océans du monde entier. Cependant, la grande majorité de cette espèce a élu domicile dans la Voie maritime intérieure occidentale, un océan qui coupait l'Amérique du Nord en deux, du cercle arctique à ce qui est aujourd'hui le golfe du Mexique. Dans des conditions de conservation idéales, une ammonite récemment décédée aurait coulé au fond de cette mer et aurait été recouverte de sédiments. Au fil du temps, sa tombe boueuse a fini par se transformer en schiste, et ce sont ces anciens dépôts de schiste des Rocheuses canadiennes qui produisent les plus importants - et les seuls - gisements d'ammolite de qualité gemme du monde.

Avec l'ambre et la perle, l'ammolite est l'une des rares substances biogènes au monde. Ressemblant à l'opale inorganique, elle se trouve exclusivement dans les coquilles d'ammonites qui ont subi le processus de fossilisation connu sous le nom de perminéralisation.

La qualité d'une ammolite gemme est déterminée par un certain nombre de facteurs, le premier et le plus évident étant le nombre de couleurs primaires : les rouges et les verts sont assez courants, tandis que les bleus et les violets apparaissent beaucoup plus rarement. L'amplitude du décalage chromatique de l'ammolite est également très importante. Elle est déterminée par la façon dont ses couleurs changent de teinte et d'intensité lorsqu'elles diffractent la lumière sous différents angles. Enfin, l'ampleur de l'irisation d'une ammolite a également un impact sur sa qualité et sa valeur, les plus beaux spécimens affichant de larges bandes ininterrompues de couleurs brillantes semblables à celles de l'arc-en-ciel. Sur tous ces critères, ce spécimen d'ammolite se classe exceptionnellement bien.

Un exemple étonnant de la formation Bearpaw du Canada, de renommée mondiale, le Placenticeras meeki offert ici est un exemple littéralement chatoyant de l'un des plus beaux fossiles d'ammolite jamais mis sur le marché.

Lien vers l'objet : https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2021/natural-history-2/a-large-iridescent-ammonite

6- Une tranche géante d'un séquoia doré pétrifié

Estimation : 200,000 - 300,000 USD

Prix vendu : réserve non atteinte

Description : 

• Une tranche géante d'un séquoia doré pétrifié
• Sequoia affinis
• Éocène (il y a environ 38 millions d'années)
• Ranch Madras, Formation Clarno, Oregon, États-Unis
• 92 par 67 pouces (233,7 cm x 170,2 cm). 83½ pouces de hauteur sur un support personnalisé avec une empreinte au sol de 36 par 30¼ pouces. 950 livres (431 kg).
• Cette section d'un Sequoia affinis éteint a été coupée et polie pour obtenir une finition miroir, présentant une gamme de couleurs allant des ors aux ambres, en passant par les tans et un blanc cassé fumé. Ses anneaux de croissance annuels sont clairement visibles, ce qui témoigne de la vie de cet arbre avant sa mort et son ensevelissement dans les cendres volcaniques. Il est imperméable aux taches et plus dur que le granit ou le marbre. Même le couteau le plus aiguisé ne peut endommager sa surface. Elle est fixée sur un support de 5 cm (2 pouces) pour assurer sa stabilité et faciliter son montage.

Une véritable rareté. Le Sequoia affinis pétrifié dont cette grande tranche a été coupée a été enseveli dans des cendres volcaniques il y a 38 millions d'années, bien avant d'être retrouvé en 2006 dans la formation Clarno du centre de l'Oregon.

Le bois pétrifié est le nom donné à un type particulier de restes fossilisés de végétation terrestre. Au cours de milliers d'années, les matériaux inorganiques présents dans les eaux souterraines entourant ce conifère enterré se sont infiltrés et ont remplacé les minéraux organiques par un processus connu sous le nom de perminéralisation. Au cours de ce processus de pétrification, la lignine et la cellulose de la plante se décomposent, tandis que les matériaux inorganiques utilisent essentiellement la structure organique de l'arbre comme échafaudage pour construire une copie rocheuse exacte du spécimen.

Actuellement, il ne reste qu'une seule espèce de séquoia, que l'on trouve exclusivement dans les forêts côtières du nord de la Californie et du sud-ouest de l'Oregon. Ce sont les plus grands arbres du monde, avec des diamètres atteignant 9 mètres et des hauteurs dépassant 76 mètres. Ils sont également les plus lourds : leur biomasse équivaut à celle d'environ dix baleines bleues, les plus grands animaux ayant jamais existé.

Apparus au milieu du Jurassique, les séquoias ont survécu à l'extinction des dinosaures, mais ils pourraient ne pas être en mesure de survivre aux défis du changement climatique actuel. Le mois dernier encore, les pompiers du parc national des séquoias ont enveloppé la base des arbres dans des couvertures en aluminium pour les protéger des ravages de l'incendie du complexe KNP. Il reste à voir si ces séquoias en voie de disparition pourront continuer à résister à l'épreuve du temps. L'incroyable spécimen proposé ici est un rappel émouvant de l'histoire, de la beauté et de la fragilité de la vie sur la planète Terre.

Lien vers l'objet : https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2021/natural-history-2/a-large-slice-of-a-petrified-golden-sequoia

7- Bûche à nœud en bois pétrifié 

Estimation : 200,000 - 300,000 USD

Prix vendu : réserve non atteinte

Description :

• Bûche à nœud en bois pétrifié
• Araucarioxylon arizonicumPermien (environ 280 millions d'années)
• Fitzgerald Ranch, Arizona, États-Unis
• 213,4 x 147,3 cm (84 x 58 pouces). 78½ pouces de hauteur sur un support personnalisé avec une empreinte au sol de 40 par 30¼ pouces. 1 200 livres (544,3 kg).
• Ce fossile Araucarioxylon arizonicum présente une fine composition de couleurs, avec des teintes vives et fluides de tan, de rouge-orange profond, de gris gunmetal et d'ambre. Il est imperméable aux taches et plus dur que le granit ou le marbre, et même le couteau le plus aiguisé ne peut endommager sa surface.
• Fixé sur un support de 5 cm (2 pouces) pour assurer la stabilité et faciliter le montage.

Un spécimen exceptionnel. Cette bûche noueuse, issue d'un Araucarioxylon arizonicum pétrifié, a été ensevelie dans des cendres volcaniques il y a 280 millions d'années, bien avant d'être retrouvée en 2006 dans le nord de l'Arizona, juste à l'extérieur du parc national de la forêt pétrifiée.

Le bois pétrifié est le nom donné à un type particulier de restes fossilisés de végétation terrestre. Au cours de milliers d'années, les matériaux inorganiques présents dans les eaux souterraines entourant ce conifère enterré se sont infiltrés et ont remplacé les minéraux organiques par un processus connu sous le nom de perminéralisation. Au cours de ce processus de pétrification, la lignine et la cellulose de la plante se décomposent, tandis que les matériaux inorganiques - dans ce cas, principalement le quartz et les oxydes de fer - utilisent essentiellement la structure organique de l'arbre comme échafaudage pour construire une copie rocheuse exacte du spécimen.

Cette espèce de conifère disparue, Araucarioxylon arizonicum, est le fossile d'État de l'Arizona. La rareté et l'attrait de ce spécimen particulier sont dus à plusieurs facteurs. Sa taille est énorme, et la qualité et la fluidité de sa couleur sont stupéfiantes. Il n'est pas étonnant que les spécimens trouvés dans cette région soient considérés comme les plus beaux et les plus recherchés au monde, le rondin noueux proposé ici en étant un exemple exceptionnel.

Lien vers l'objet : https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2021/natural-history-2/petrified-wood-knot-log

Conclusion

Pour en savoir plus et explorer tous les objets qui ont été catalogués et mis en vente au côté des 7 objets que nous vous avons présenté, cliquez sur ce lien : https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2021/natural-history-2?locale=en.

Et vous, avez-vous de vraies pépites sur le thème d’histoire naturelle chez vous ? Partagez avec la communauté vos trouvailles dans les commentaires ci-dessous !

Auteur : Laetitia de CollecOnline