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Règne du roi Charles VI (1368-1422) roi en 1380 de la lignée capétienne des Valois
atelier monétaire royal de Mâcon avec annelet d'atelier 12° avers et revers
émetteur : duc de Bourgogne Jean-sans-Peur au nom du roi de France Charles VI
date d'ordonnance : 5è ordonnance royale du 10 mai 1417
période de frappe : octobre 1417 dès la prise de l'atelier par le Duc de Bourgogne
métal / titre : billon 319 °/oo
pied : 40°
poids théorique / de l'exemplaire : 3gr059 / 2gr93
faciale : 10 deniers
avers : +kAROLVS°FRAHCORV°REX - légende à 12h, avec une "X" chantournée dans REX et les "A" sont barrées et la première "O" est non visible (pointée ou pas ?), au centre un écu royal orné de trois lis standard posés deux et un, annelet d'atelier 12° sous la "C" de FRANCORV, un point plein en bas à droite de l'écu signale une émission ectraordinaire octroyée par le duc à un bénéficiaire que je n'ai pas pu identifier.
revers : +SIT°nΘme°DnI°BeHeDICTV - légende à 12h, la "Θ" est pointée, croix de revers avec cantonnement inversé d'une couronnelle en 2 et 3 et d'un lis standard en 1 et 4, un point plein sous le bras inférieur de la croix défini l'émission.
dans les ateliers royaux, la 5è émission de guénars se distingue de la 4è par l'ajout d'un point sous le bras inférieur de la croix de revers. Mâcon ne déroge pas à la règle et bien que l'atelier soit aux mains du Duc de Bourgogne Jean-sans-Peur dès le début du mois d'octobre, les employés de l'officine restent du serment royal, le duc n'ayant pas pu y imposer des gens de son entourage et du serment d'empire. A noter également, que, c'est sur cette émission que pour la première fois la marque d'atelier de Mâcon est placée comme édictée par les ordonnances, soit SOUS la 12è lettre des légendes d'avers et revers.
l'inversion de cantonnement est une marque des émissions bourguignonnes, il semble, au moins à Mâcon, être le cantonnement type des productions faites sous contrôle ducal.
Cet exemplaire porte un point plein en bas à droite de l'écu à l'avers, marque incontestable d'une émission extraordinaire, octroyée régulièrement par le duc Jean-sans-Peur pour récompenser ou rembourser un proche, qui situe sa production à la suite du type 1 soit toute fin novembre 1417.
le style graphique du type 2 de la 5ème émission du duc de Bourgogne au nom du roi de France est tout à fait différent des exemplaires du type 1 de cette même 5è émission qui montre à nouveau un changement de graveur au sein de l'atelier. cette graphie est proche de celle que l'on retrouve sur les guénars de Lyon contemporains. l'atelier de Mâcon aurait-il commandé des coins à l'atelier de Lyon, ou, le graveur lyonnais aurait-il également travaillé pour Mâcon, cette corporation étant freelance et les graveurs pouvaient loués leurs services à qui bon leur semblaient, ou encore, le graveur mâconnais aurait-il copié le style lyonnais qui lui semblait moins frustre que le style mâconnais précédent ?
guénar de Lyon 1413 à 1417, crédit photo Rémi Thieux Numismatique (rtnumis)
contrairement aux idées reçues, les guénars de Mâcon sont communs, il en passe en vente en moyenne un par mois depuis vingt ans sur les sites d'enchères. J'ai déjà recensés plus de 200 blancs (en photo dans ma base) pour l'atelier, plus de la moitié sont du type 3 de la deuxième émission. La vraie difficulté réside dans le fait de trouver des exemplaires dans des qualités de frappe et des états de conservation supérieurs, car l'atelier n'était pas réputé pour la facture de ses monnaies.
certaines émissions ou variantes sont tout de même de la plus grande rareté.
Collection : atelier monétaire de Mâcon