Les commerces au début du XXe Siècle (1/2)

Une population de plus de 3000 habitants depuis le XVIIIe siècle (et 5500 en 2023), à laquelle il faut ajouter celle de l'ensemble du canton dont Rosheim est le chef-lieu, a permis le développement, le long de la rue principale, d'un commerce permanent de petite ville répondant aux besoins quotidiens. A ces commerces il faut ajouter le marché hebdomadaire, tous les vendredis aujourd'hui, mais qui se tenait tous les mardis autrefois, et deux marchés annuels (Johrmarik) : le plus important en Septembre, le mardi suivant la fête de la nativité de la Vierge (le 8 septembre), et un autre au printemps : le marché de mi-carême.

Avant la concentration des commerces dans des supermarchés, les commerces alimentaires étaient très nombreux : Entre 1880 et 1905 on dénombrait pas moins de 12 boulangeries, 3 boucheries, 2 épiceries et une quinzaine de restaurants ou petits débits de boisson. Le marché du bétail ainsi que celui des tissus était essentiellement tenu par des marchands juifs, et occupait une douzaine de familles rien que pour le bétail.

1. L'entreprise Victor Reibel (au 91 de la rue du Général De Gaulle) avec une enseigne, surmontée d'une marquise en fer forgé, qui annonce qu'on peut trouver dans ce magasin des cuisinières, des fourneaux, un atelier de serrurerie, une quincaillerie et du matériel agricole. En bref, tout ce qui est nécessaire aux activités artisanales, rurales et domestiques. Carte postale expédiée en 1910.
2. Le commerce d'avoine, farine et fruits, et la maison d'Emmanuel Netter à l'angle de la rue du Général De Gaulle et de la rue du Sel. 
3. La maison du tailleur (Schneider) Emile Mohrel, père d'Auguste, également tailleur et chef des pompiers locaux de 1923 à 1928 au 46 rue du Général de Gaulle. Le magasin accueillit plus tard le coiffeur Achille Knaus, dont le salon fut repris en 1969 par Pierre Badda avant qu'il ne déménage au numéro 44 et cède le magasin à une fleuriste, "A fleur de Pot" en 1980. Carte Postale de 1910.
4. Au numéro 97 de la rue du Général De Gaulle, la mercerie de Mme Stahl, reprise par ses filles qui fonctionna jusqu'en 1959, date à laquelle elle a été rachetée pour devenir la librairie-papeterie-bazar de M. Roger Claussner. En 1999 s'y installa "l'épicerie du Centre" gérée par la famille Rohmer avant d'être démolie pour permettre la construction de l'ensemble immobilier du Meyerhof. Photographie de 1908.
5. Au numéro 65 de la rue du Général De Gaulle, le magasin de tabac d'Eugene Schilio, avant qu'il ne devienne pendant de longues années un magasin d'horlogerie-bijouterie et enfin la vitrine du viticulteur Maetz, propriétaire de la maison. Carte postale vers 1910.
6. Au numéro 19 de la rue du Général De Gaulle, le magasin du peintre en bâtiment Auguste Siffert dont la famille exploitait un commerce de vaisselle et d'articles de droguerie. Carte postale vers 1910.
7. Au numéro 60 de la rue du Général De Gaulle, à côté de l'église Saint-Etienne, Emile Messner fabriquait des chaussures orthopédiques (pour les infirmes) et son épouse tenait un commerce de chaussures. Carte postale vers 1910.
8. Le droguiste Xavier Ulmer dans sa droguerie-graineterie à l'enseigne Xuro. Son fils Jacques poursuivra l'exploitation avant que cela ne devienne une Maison de la presse-papeterie en 1975.

Référence : Alphonse Troestler : Mémoire en Images Rosheim Editions Alan Sutton

Collection : Meuniers, boulangers, aubergistes, commerçants et artisans...