Royaume de Lydie - Sardes

La Lydie fut une contrée et un Royaume d’Asie Mineure dont la région originale historique est située par les spécialistes à l’Ouest de la péninsule de l’Anatolie, dans ce qui est aujourd’hui les provinces Turques d’Izmir et Manisa. En ce qui concerne ses limites, il existe une certaine ambiguïté. Ceci est partiellement dû aux différentes sources de référence que l’on utilise. Ce qui donne des frontières changeantes en fonction des époques : Royaume de Lydie ou zone culturelle Lydienne, Empire Lydien, satrapie Perse de Lydie et de Carie et plus tard la province issue de la réforme de Dioclétien (284-305).
Plus précisément, il est donc difficile de tracer des limites claires avec des zones frontalières. On peut prendre dans le Sud, la vallée du fleuve Méandre (aujourd’hui Büyük Menderes), qui semble avoir été contestée entre les Lydiens et les Cariens. Dans le Nord-est, entre la Lydie, la Mysie et la Phrygie, ça devait être les monts Dindymos (aujourd’hui Murat Daği, dans les provinces Turques d’Usak et Kütahya). La frontière entre l’Ionie et la Lydie n’est pas claire, mais Christopher H.Roosevelt pense que le mont Sipyle (ou Sipylos, aujourd’hui le Spil Dağı, en Turquie dans la province de Manisa) semble avoir été un point limite.
Le nom de Lydie fut associé dans les temps anciens avec richesse. Située sur la route commerciale entre le bassin méditerranéen et l’Asie centrale, la région, et plus tard l’État, surent tirer les avantages de la situation géographique, grâce à des taxes et des droits de douane notamment. Il est aussi mentionné en premier plan très souvent que le pays possédait d’importantes ressources minières, notamment en électrum (Mélange d’or et d’argent), onyx et mica, qui étaient extrait du fleuve Pactole (aujourd’hui Sart Çayı) et du mont Tmolos (ou Tmole). La Lydie fut en quelque sorte “l’eldorado” de la Grèce, avec qui elle entretenait de nombreux échanges commerciaux, notamment par l’intermédiaire des cités Grecques du littoral d’Asie Mineure. Cette puissance économique de l’époque semble, d’après les premiers historiens antiques comme Hérodote (484-v425), être à l’origine de la monnaie. En fait, il n’y eut pas que les ressources minières, la Lydie était aussi bien placée en termes économiques. Tout d’abord, il y avait les sols qui pouvaient atteindre de très bons rendements de culture, grâce à la douceur du climat. De plus la terre inculte offrait de nombreux pâturages pour les animaux chassables et issus de l’élevage et les forêts fournissaient le bois. On peut aussi citer la production de safran pour une fabrication de teinture minérales pour le textile ou encore l’extraction du marbre, du calcaire, du jaspe qui embellirent, entre autres, la ville de Sardes.
La richesse de Crésus ainsi que « le Pactole », le nom du fleuve qui coulait à Sardes en charriant des pépites d'or (ou plutôt d'électrum), sont restés proverbiaux. Le monnayage Lydien, l'un des premiers du monde grec. Il débuterait au milieu du VIIe siècle avant J.-C. Sous Crésus, nous avons à cette époque un monnayage important et diversifié. Crésus succéda à Alyatte II (610-561 avant J.-C.). Le début de son règne fut brillant, mais il se heurta au nouveau roi des Perses, Cyrus. La guerre entre les deux royaumes éclata. La ville de Sardes tomba en 546 avant J.-C. sous les coups des Perses de Cyrus qui épargna la vie de Crésus, la ville devint la capitale d'une satrapie. Cyrus conserva le système monétaire et le monnayage de son adversaire. (Le demi-statère d'argent ou sicle était la vingtième partie du statère d'or léger de 8,17 g). Il faudra attendre 510 avant J.-C. pour que la darique et le sicle perse remplacent le monnayage archaïque de Crésus.
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