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monnaie antique av jc ap grecque antiochos iii
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Antiochos III le Grand est né vers 242 av. J.-C. et mort en 187. Aprés Seleucos 1er, il est sans doute le souverain le plus important de la dynastie des Séleucides, qui règne en Asie.

Il a en effet affermi son autorité en soumettant les gouverneurs rebelles, mené une longue expédition (ou anabase) dans les satrapies orientales et livré deux guerres de Syrie contre l'Égypte ptolémaïque. Désireux de s'établir en Anatolie, il s'oppose au royaume de Pergame. Il finit par entrer en guerre contre Rome et être vaincu à la bataille de Magnésie.

Depuis Alexandre le Grand, aucun souverain hellénistique n'a parcouru de telles distances.

Vaincu en avril-mai 191 aux Thermopyles par les légions du consul Manius Acilius Glabrio et du tribun Caton l'Ancien, Antiochos repasse en Asie, où il est écrasé en 189 à la bataille de Magnésie du Sipyle par Scipion l'Asiatique.

Antiochos est contraint de signer la Paix d'Apamée en 188, très avantageuse pour les Romains : il perd toute l'Asie à l'Ouest au profit surtout des Attalides de Pergame, indéfectibles alliés des Romains, livre ses éléphants et sa flotte (sauf dix navires) et paye une énorme indemnité de guerre de 12 000 talents. Son fils Antiochos IV est par ailleurs envoyé comme otage à Rome.

Prenant prétexte de l'indemnité à payer, il tente de s'emparer du trésor d'un temple d'Élymaïde, mais la population se révolte et il est tué le 3 ou 4 juillet 187.

Son fils Séleucos IV, déjà associé au pouvoir, lui succède.

 

Homme vraiment exceptionnel, dans l'ensemble d'une grande intégrité, on sent dans son règne la volonté de s'inscrire dans la lignée des grands conquérants qui l'ont précédé. Capable et avisé, sachant s'entourer de ministres et généraux compétents mais anxieux et méfiant vis à vis des potentiels trahisons et conjurations. 

Contrairement à beaucoup des souverains hellénistiques, il a une véritable aura royale, une autorité et un charisme que tous reconnaissent.

Conseillé par Hannibal qui a fuit l'Afrique mais garde sa haine contre Rome, il tachera de s'opposer à la montée en puissance, lente mais inéluctable, de la République qui démarre déjà bien sa vaste politique hégémonique. Il ne saura cependant pas suivre son plan de campagne et sera surtout soucieux de protéger ses acquis tout en matant les attalides de Pergame, alliés de Rome. 

Héritier des doubles traditions royales macédonienne et achéménide, auréolé de ses victoires indiennes, constamment sur les routes, ce fut un roi actif et travailleur.

 

Son portrait marque sa volonté. Le regard est droit, la bouche un peu crispée est ferme. On relève cependant d'assez fortes variations dans le traitement de son visage suivant les ateliers et la période.

A mettre en parallèle avec un célèbre buste le représentant qui marque, dans la statuaire, l'un des meilleurs portraits hellénistiques. On sent la nature royale, l'homme de commandement mais aussi comme une amertume mélée de la fatigue du dirigeant supportant toute la charge du pouvoir sur ses épaules. Ce portrait n'est pas sans rappeler les portraits des derniers empereurs romains (voir buste de Philippe l'Arabe que je mets en parrallèle).

 

Collezione : Séleucides

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