Antiochos VII

Antiochos VII Evergète (« Le Bienfaisant »), surnommé Sidêtês a été roi de -138 à -129. Fils cadet de Démétrios I^er Sôter et probablement de Laodicé V, sa date de naissance reste inconnue. En 139, son frère Démétrios II est fait prisonnier par le roi des Parthes Mithridate. Menacée par l'usurpateur Tryphon, sa belle-sœur Cléopâtre Théa lui propose la couronne et sa main. Antiochos VII a des débuts heureux et restaure l'autorité de sa dynastie : Il vainc définitivement l'usurpateur Tryphon, chassé puis tué. Antiochos VII s'impose également aux Juifs, révoltés depuis une trentaine d'années. Contrairement à son père et à son frère, il semble avoir été apprécié des habitants d'Antioche, notamment pour sa magnificence.

Subissant le même tropisme que son frère pour l'Orient séleucide perdu depuis les années 150 et désireux de restaurer la puissance séleucide dans les Hautes satrapies⁵, il est le dernier souverain de la dynastie séleucide à être en mesure de reprendre pied sur l'Euphrate contre les Parthes. Cependant, en dépit des moyens utilisés, sa tentative se solde par un échec, à la suite de quoi les souverains séleucides renoncent définitivement à toute reconquête des anciennes Hautes-Satrapies contrôlées par leurs ancêtres⁶.

Il trouve finalement la mort au combat contre Phraatès II.

On peut dire de lui qu'il est sans doute le dernier grand roi séleucide. Personnage fastueux et soucieux de restaurer le lustre de sa dynastie, sa magnificence était renommée. Même si son règne fut assez court, il su redonner un grand lustre à son royaume et le faire briller de ses derniers feux.

Roi guerrier, on à au musée de Bâle un très beau buste, copie romaine d'un original grec, qui le représente très certainement. On notera le caractéristique casque macédonien rappelant les origines de la famille royale.

En parallèle 2 très beaux portraits, l'un sur une applique de type phalère (médaillon équestre) et l'autre sur un camée d'agate. Le visage est traité dans le style de celui d'Alexandre le Grand avec la tête levée vers le ciel et une chevelure assez longue. La qualité de ces portraits, notamment monétaire, démontre une volonté de restaurer le prestige de la dynastie syrienne de plus en plus menacée par les guerres intestines et les visées Parthes.

L'échec final du roi annonce la fin inéluctable d'une dynastie dont les derniers représentants se révéleront dans l'ensemble incapables.

Notre monnaie avec ce beau visage à l'air mélancolique et au style anormalement fin semble témoigner du chant du signe de cette famille royale.

Collezione : Séleucides