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Flacon de pharmacie en verre soufflé à large ouverture supérieure permettant l'introduction facile de plantes. Etiquette collée à l'intérieur très joliment ornée d'encadrements alternés or et rouge. Le nom est inscrit en noir au milieu d'un rectangle beige. Un couvercle en tôle peinte mais fortement rouillé surmonte le flacon sans bouchon intérieur. Ce couvercle était initialement décoré à sa base et dans la partie supérieure de filets dorés. Le flacon est vide de plantes.
Hauteur totale avec couvercle : 21 cm Diamètre : 10 cm
Quinquina Gris
Les écorces de quinquina sont fournies par différents arbres appartenant au genre Cinchonées et à la famille des Rubiaceae qui croissent en Amérique méridionale, au Pérou et au Brésil. Les récolteurs font une incision longitudinale aux branches dans toute l'épaisseur de l'écorce qu'ils détachent ensuite. Les écorces sont exposées au soleil et se roulent d'autant plus sur elles-mêmes qu'elles sont plus minces. L'histoire des quinquinas est compliquée, il existe autant d'espèces botaniques que d'espèces commerciales d'écorces. Toutefois, les espèces commerciales les plus connues sont: les quinquinas jaunes ( Cinchona calisaya), les quinquinas gris (Cinchona officinalis) et les quinquinas rouges ( Cinchona pubescens). L'introduction du quinquina en Europe date de 1640, époque à laquelle la comtesse Del Cinchon, femme d'un vice-roi du Pérou, fut guérie par lui d'une fièvre intermittente rebelle à tous les autres moyens. Le nouveau remède porta le nom de poudre de la Comtesse puis celui de poudre des Jésuites qui furent les premiers à en faire le commerce. Le mot quinquina vient du kina kina, mots péruviens qui signifient écorce des écorces. Les écorces sont riches en principes actifs et outre la quinine et les tanins, on y trouve de nombreux autres alcaloides (quinidine, cinchonine, cinchonidine) et des composés phénoliques. Les teneurs de ces différents composés varient selon les quinquinas: le gris contient peu de quinine mais de la cinchonine, le jaune contient de la quinine et peu de cinchonine et le rouge renferme un peu des deux alcaloides. Le quinquina était administré pour ses propriétés fébrifuge et astringente sous de nombreuses formes galéniques, poudre, extraits, sirops, teinture ou vins parmi les plus employées. Il est utilisé comme antipaludéen pour son action schizonticide contre Plasmodium falciparum et pour le traitement de l'asthénie et des sueurs nocturnes.
Le quinquina gris contient plus de cinchonine (2g/kg d'écorces), principe actif également anti-paludéen, et très peu de quinine mais aussi de plus grandes quantités de tanins qui lui confèrent une saveur très astringente. Les propriétés astringentes du quinquina gris le font utiliser pour traiter des saignements et pour réduire la transpiration.
En 1820, Joseph Pelletier et Joseph B. Caventou isolent la quinine à partir du quinquina jaune. La portée de leur découverte est considérable en thérapeutique puisqu'il deviendra possible d'administrer une dose exacte de quinine obtenue par extraction au lieu de la poudre de quinquina broyée. La première synthèse stéréosélective totale de la quinine ne sera réalisée qu'en 2001 par Gilbert Storck. L'usage de la quinine restant trop dépendant des ressources végétales sera substitué par d'autres anti-paludéens obtenus par synthèse chimique comme la chloroquine, elle-même remplacée par d'autres substances extractives ou de synthèse en raison du développement des résistances des plasmodiums vis vis de la chloroquine.
https://www.patrimoine-pharmaceutique.org
Riferimento : François DORVAULT, " L'Officine ou répertoire général de pharmacie pratique", 1844. Editeur: LABE pages 384-386; "Découverte de la quinine par Joseph Pelletier et Joseph B. Caventou, François CHAST, Revue de Biologie médicale, 356, sept-oct 2020.
Fonte : https://dictionnaire.acadpharm.org
Collezione : Dons RAVASSE - Flacons de pharmacie en verre - Pharmacie RAVASSE du Mesnil Esnard