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92-216 - Légende en caractères cyrillique (Demidoff, prince de San Donato)
XIXe s., Livonie, Esthonie
Auteur : Agry
Blason : Coupé d'argent et de sable, á la fasce d'or, brochant sur le coupé, le premier chargé de trois chevrons alaisés et diminués de sinople, rangés en fasce, et le second, chargé d'un maillet d'argent, emmanché au naturel.
Notes : Vignette cliché monochrome, encre bleue, découpée en hexagone. Écu, heaume grillé et colleté taré de profil, lambrequins, tortil, cimier : une coquille renversée. Banderole en dessous, Légende autour en arc de cercle.
- Anatole Nikolaïevitch Demidoff (en russe : Анатолий Николаевич Демидов), premier prince de San Donato, né à Saint-Pétersbourg (1812-1870), industriel, mécène et collectionneur d'art russe.
En 1839, Demidoff, grand admirateur de Napoléon Ier2, fut introduit par Jules Janin dans le cercle de Jérôme Bonaparte, impécunieux ex-roi de Westphalie, qui vivait en exil à la Villa di Quarto à Florence. Un projet de mariage fut rapidement formé entre ce richissime sujet du tsar et sa fille unique, la princesse Mathilde Bonaparte, il fut convenu que Mathilde recevrait une dot de 290 000 francs, dont 50 000 francs en bijoux et 240 000 francs en argent, mais payables « à tempérament » ; quant aux bijoux, Demidoff accepta de les acheter à Jérôme, perpétuellement à court d'argent, pour un million de francs, de sorte qu'il paya la dot de sa femme et bien au-delà. En outre, par décret du , il fut créé « prince de San Donato », afin de permettre à la princesse de conserver son titre, non reconnu en Russie. Le mariage eut lieu à Rome en . En , le couple se rendit à Saint-Pétersbourg, où le tsar se montra plein d'attentions pour la princesse sa cousine — Nicolas et Mathilde étaient proches parents puisque leurs mères étaient toutes deux princesses de Wurtemberg —, tandis qu'il humilia le prince par tous les moyens possibles. Anatole, dépité, commença ses infidélités. Rapidement, les relations entre les deux époux s'étaient aigries. La princesse avait pris un amant, le comte Émilien de Nieuwerkerke, et le prince une maîtresse, Valentine de Sainte-Aldegonde, duchesse de Dino, à qui Mathilde fit une scène violente au cours d'un bal, ce qui lui valut en retour, de la part de son mari, une paire de gifles administrées en public. En , Mathilde s'enfuit pour Paris afin de se réfugier auprès de Nieuwerkerke, en emportant les bijoux qui étaient censés constituer sa dot, vendus par son père à son futur époux.
Famille issue d'un simple forgeron qui fut remarqué en 1694 par le Tsar Pierre le Grand et qui devint par la suite l'une des familles les plus riches d'Europe.
Riferimento : 92-216
Collezione : Ex-libris héraldiques I