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96-423 - EX-LIBRIS / COMTE E. DE GERMINY
XIXe s., France (Lorraine, Bretagne)
Auteur : Stern
Blason : Écartelé : I & IV, d'azur, á une ombre (poisson) d'argent, posée en fasce (Le Bègue) ; II & III, d'azur, á un escusson d'argent en abîme (Serve de Germiny) ; sur le tout, d'argent á une aigle éployée d'argent (Saint-Empire).
Notes : Vignette gravure monochrome. Écu penché, timbré d'une couronne ancienne de comte, lettres monogramme CE passées derrière, banderoles en partie haute et basse pour la légende. L'ensemble contenu dans un fond carré, bordé de motifs végétaux avec des tiges et fleurs de chardons.
- Charles Eugène Le Bègue, comte de Germiny ( avocat et homme politique français. Figure montante de la droite catholique parisienne, il est foudroyé en 1876 par une affaire de mœurs. Fils d'un pair de France et gendre du ministre Georges Humann, Charles Le Bègue de Germiny sera ministre des Finances sous la Deuxième République, gouverneur de la Banque de France puis sénateur sous le Second Empire. Comme tous les membres de leur famille depuis 1715, Charles et ses fils portent le titre de « comte de Germiny ». Arrêté par la police des mœurs alors qu'il se trouve dans une vespasienne des Champs-Élysées, près du café des ambassadeurs, en compagnie d'un jeune ouvrier de 18 ans, l'affaire est très rapidement ébruitée : dans une lettre du 14 décembre adressée à Tourgueniev, Gustave Flaubert semble s'en réjouir : « Quelle histoire que celle du sieur de Germiny arrêté comme boulgre ! Voilà de ces anecdotes qui consolent et aident à supporter l’existence ». Le tribunal correctionnel le condamne à deux mois de prison et 200 francs d'amende. Cette condamnation infamante d'un partisan de l'Ordre moral fait la joie des républicains et, surtout, des plus anticléricaux d'entre eux. Elle prive Eugène de Germiny de son mandat municipal et de son poste d'administrateur de l'Université catholique. Après avoir purgé sa peine à la prison de la Santé, il se sépare de son épouse en 1886 et s'exile en Argentine sous le nom de « Lebègue ». Installé à Buenos Aires, où il vit en concubinage avec une mulâtresse, il écrit quelques articles pour L'indépendant, l'un des journaux de la colonie française. Il gagne tout d'abord sa vie comme clerc dans l'étude de maître Delcasse avant de passer des examens de droit pour être admis au barreau local. Il reprend ainsi avec succès son ancienne activité d'avocat dans la capitale argentine, où il meurt en 1898. Dans son testament, rédigé en 1892, il pardonne à ceux qui ont « brisé sa vie », et demande à son exécuteur testamentaire « de brûler tous les papiers, désirant qu'une fois mort le silence se fasse absolument sur lui. La famille Le Bègue de Germiny, olim Le Bègue, est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Lorraine, anoblie en 1596. Elle a formé deux branches subsistantes, la branche ainée, établie vers 1765 en Normandie, et la branche cadette, établie vers 1750 dans le Finistère. Une branche puinée demeurée en Lorraine, la branche de Girmont, s'est éteinte au début du XXe siècle. Comtes du Saint-Empire en 1714 et comtes de Germiny en 1724.
Riferimento : 96-423
Collezione : Ex-libris héraldiques - II