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Cette décoration a été créée par la loi du 20 août 1926. Elle est destinée à récompenser les militaires ayant accompli des actes d’évasion au cours de
- Les prisonniers évadés pendant la guerre de 1870-1871
- les militaires ayant accompli des actes d'évasion au cours de la Guerre 1914-1918
- les militaires ayant accompli les même s actes sur les Théâtres d'Opérations Extérieures (T.O.E.)
- les alsaciens-lorrains échappés des rangs allemands pendant la guerre
- les évadés de France puis ceux évadés de 1939-1945 (ordonnance du 7 janvier 1944)
Un décret du 2 octobre 1926 précise les dispositions et modèle de l'insigne et du ruban.
Pour la Guerre 1914-1918 et les Théâtres d'Opérations Extérieures l'attribution de la Médaille des évadés donnent droit à la Croix de Guerre avec citation. Cette disposition fut exceptionnelle lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Une étoile de vermeil fixée sur le ruban indique une deuxième attribution au titre d'un autre conflit.
J’ai trouvé dans “la Voix du Combattant”, magazine de l’U.N.C. (Union Nationale des Combattants) n° 1 890 de décembre 2023, un article très intéressant, que je résume ici car à mon avis peu de personnes doivent connaître cette histoire.
Dans la nuit du 29 au 30 novembre 1942, les officiers, sous-officiers et militaires du rang du 2ème régiment de dragons, en tenue civile, sont rassemblés dans leur quartier à Auch (Gers) pour assister à la cérémonie de dissolution du régiment, imposée par les troupes allemandes qui ont envahi et occupent la “zone libre”.
Escadron par escadron, tous les cavaliers baisent les plis de l’étendard et ils prêtent serment devant leur chef de corps de se rassembler autour de leur emblème à l’appel de la Patrie. Certains partent vers l’Afrique pour rejoindre les forces françaises qui combattent auprès des alliés. D’autres entrent dans la clandestinité aux côtés de la Résistance et parmi eux le capitaine Robert de Neuchèze. Arrêté à Perpignan le 11 juin 1943 alors qu’il tentait de franchir la frontière espagnole, il parvient à s’évader le 13 août et rejoint la Résistance à Lyon. De nouveau recherché, il se réfugie à Toulouse où il apprend que le 2ème dragons est sur le point de se reformer et que le chef de corps souhaite récupérer l’étendard. Le capitaine prend contact avec les anciens du régiment installés dans le Gers et il se fait remettre l’étendard le 22 septembre 1943. Puis, avec l’aide complicité, il rejoint, avec d’autres hommes, Saint-Tropez où un sous-marin “l’Aréthuze”.
Celui est entre-temps est devenu chef-d’escadron De Nuchèze, enroule l’étendard autour de sa poitrine, protégé par ses vêtements, pour rejoindre le sous-marin qui arrive à Alger le 1er octobre 1943.
C’est au pied des remparts de la ville de Sfax (Tunisie) que le 2ème dragons reçoit officiellement son étendard le 21 décembre 1943, prêt à reprendre le combat.
C’est le seul régiment de l’armée française a avoir été décoré de la médaille des évadés.
Collezione : FRANCE - MILITAIRES OFFICIELLES