








Scopri la mia collezione in 3D
Galleria virtuale
En face du débouché de la rue Saint-Benoît, s’étend le cimetière, créé sans doute à la fin du 18ème siècle, si l’on en juge par les plus anciens monuments funéraires conservés. Auparavant, les cimetières étaient situés autour des églises paroissiales.
Le cimetière, d’une superficie de près de 75 ares, comportant 1 100 concessions, a vu sa surface augmentée de 12 ares en 2013.
1 - L'entrée du cimetière face à la rue Saint-Benoît.
2 - Au haut de l’allée centrale, se dresse une croix datée de 1890, qui porte le nom du sculpteur (J. Kugler Ricklin Strasbourg Hommarting). Sur la plaque en marbre blanc figure l’inscription: « O IHR ALLE, DIE IHR HIER VORÜBER GEHET, BE-MERKET UND SEHET, OB JE EIN SCHMERZ DEN MEINI-GEN GLEICH SEI (KLAGL. JEREM.1.12).
WER VOR DIESEM KREUZE 5 V.U. 5 A.M. U. DEN GLAUBEN BETET, GEWINNT JEDES-MAL 40 TAGE ABLASS ».
Traduction : « Ô vous tous qui passez ici, observez et voyez si une souffrance est égale aux miennes (Lamentations de Jérémie, 1,12).
Qui prie devant cette croix 5 Notre Père, 5 Ave Maria et la profession de foi gagne chaque fois 40 jours d’indulgence ».
3 - Les piliers placés de part et d’autre du portail d’entrée et aux angles sont surmontés d’une urne recouverte et entourée d’un drapé. Au-dessous de l’urne, un chapiteau présente des éléments qui évoquent la mort.
4 - Sur les chapiteaux du portail, aux quatre coins, des anges et sur les quatre faces, des torches funéraires renversées symbolisant l’extinction de la vie.
Sur les chapiteaux des angles, un sablier, symbole du temps qui fuit et mène à la mort, entouré d’ailes, et au-dessus une couronne mortuaire.
5 - À droite et à gauche de l’entrée se dressent deux monuments aux morts. Celui de droite honore les victimes des campagnes d’Italie (1859) et du Mexique (1861-1867), ainsi que de la guerre de 1870-1871. Quant à celui de gauche, il honore les victimes de la guerre de Crimée; y sont gravés les noms de batailles célèbres, comme Alma, Inkermann, Malakoff et Sébastopol.
6 - Sur le monument des guerres d’Italie, du Mexique et de 1870-1871, figurent 2 noms pour l’Italie, 4 pour le Mexique et 23 pour 1870-1871.
Quant au monument de la guerre de Crimée, il mentionne 34 noms, ce qui semble beaucoup par rapport à la population de Rosheim. Une explication a pu en être donnée qui tient au fait que la population de l’Alsace était à cette époque très importante par rapport à la situation économique. Ainsi, l’émigration a été plus importante, et on peut penser qu’un certain nombre de jeunes gens aient pu être tentés par le gain que représentait le fait de remplacer un conscrit.
D’autre part, un nombre important des morts a été victime de la maladie et non des combats.
Le Messager d’Alsace-Lorraine du 5 novembre 1910 relate l’inauguration du monument aux morts de la Guerre de 1870 : « Dimanche après-midi, une centaine de vieux soldats se sont réunis au cimetière de Rosheim pour inaugurer un petit monument que la ville de Rosheim a érigé à la mémoire de ses enfants morts en Italie, au Mexique et pendant la campagne de 1870. La cérémonie fut très émouvante. Tous les orateurs, furent obligés de parler en allemand, le gouvernement allemand ayant refusé l’autorisation de prononcer la moindre allocution en français. Mais ce fut peut-être un bien, car beaucoup de jeunes gens présents n’auraient pas compris... ».
7 - Au haut des deux monuments figurent d’un côté l’aigle impériale, qui figure sur les armoiries de Napoléon...
8 - … et de l’autre, un casque, un fusil, un sabre et trois boulets de canon, qui symbolisent l’armée.
En savoir plus : Les guerres du Second Empire français.
Page 2 du cimetière de Rosheim.
Collezione : Les Rues de Rosheim : 1 - La ville Haute : Oberstadt