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Cette décoration a été instituée par la Reine Victoria pour récompenser les officiers, sous-officiers, soldats et marins britanniques de tous grades qui ont participé aux opérations de guerre contre l’Empire russe en Crimée du 4 octobre 1853 au 30 mars 1856. La reine avait fait connaître ses intentions dès le 15 décembre 1854 et c’est officiellement annoncé dans The London Gazette n° 21648 le 5 janvier 1855.
La toute première remise documentée se déroule devant Sébastopol, en présence de la Reine Victoria, le 18 mai 1855 lorsqu’elle fait parvenir les décorations destinées à être distribuées par Lord Raglan à l’armée britannique sur le terrain.
Il existe différentes agrafes qui ornent le ruban de cette décorations :
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Les deux premières agrafes ALMA (bataille du 20 septembre 1854) et INKERMANN (bataille du 5 novembre 1854) ont été instituées dès la création de la médaille par approbation le 15 décembre 1854 et publication dans The London Gazette n° 21648 du 5 janvier 1855.
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L’agrafe SÉBASTOPOL n’a pu être décidée qu’après la chute de la ville le 8 septembre 1855 et l’agrafe a été autorisée le 13 octobre 1855 par ordre du conseil (publication dans The London Gazette n° 21818 le 16 octobre 1855). Le siège s’étend du 17 octobre 1854 au 11 septembre 1855.
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L’agrafe BALAKLAVA (bataille du 25 octobre 1854) est instituée le 23 février 1855 (publication le jour même dans The London Gazette n° 21691).
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L’agrafe AZOFF, destinée aux marins de la Royal Navy et la Royal Marines, est instituée le 2 mai 1856 par ordre du conseil et publiée dans The London Gazette n° 21895 du même jour. Campagne navale du 25 mai au 22 novembre 1855.
Il existe des agrafes non officielles : TRAKTIR (sur la Tchernaïa 16 août 1855) - KINBURN (17 octobre 1855)- MOULIN VERT - MALAKOFF (1er assaut le 18 juin 1855 victoire russe - 2ème assaut 8 septembre 1855 victoire française décisive) - TCHERNAIA (bataille du 16 août 1855) - MER D’AZOFF
La France n’ayant pas de médailles commémoratives à cette époque, l'Empereur Napoléon III publie un décret le 26 avril 1856 réglementant l’attribution pour les français. Ils reçurent leurs médailles sans agrafes. Ils les réclamèrent et elles furent livrées par la suite. Mais cela explique pourquoi on trouve en France un nombre relativement important de décorations sans agrafes. Le contingent français s’est élevé à 310 000 hommes mais le chiffre exact des soldats morts n’est pas connu, les spécialistes s’accordant à dire qu’il avoisine les 95 000.
Le graveur de la médaille est B WYON (Benjamin WYON). A l’avers est représentée l’effigie de la reine Victoria entourée de l’inscription “VICTORIA REGINA 1854”, et au revers un guerrier grec casqué et armé avec le mot “CRIMEA”. Le module est surmonté d’une bélière large et pivotante.
Bref contexte historique :
La guerre de Crimée est une guerre qui oppose d'un côté les Russes, qui veulent annexer Constantinople et les détroits reliant la mer Noire à la mer Méditerranée, à, d'un autre côté, une coalition formée par l'Empire Ottoman (Turquie), la France, l'Angleterre et le Royaume de Sardaigne. Dans ce conflit les Turcs cherchent également à défendre leur indépendance et l'intégrité de leur territoire. Parallèlement à ces enjeux géopolitiques, un conflit politico-religieux se joue en Palestine (sous domination ottomane) entre chrétiens occidentaux et orientaux pour le contrôle des lieux saints. La guerre débute le 4 octobre 1853. Elle tourne en faveur des alliés franco-britanniques à la bataille de l'Alma en septembre 1854, puis au siège de Sébastopol, et débouche finalement sur le traité de Paris, signé le 30 mars 1856.
Avant la guerre de Crimée, l'immense armée russe était redoutée dans toute l'Europe. Mais sa faiblesse devint vite évidente. Avec des troupes mal entraînées, démoralisées, composées de nombreux jeunes conscrits ou de serfs sans terre, la Russie perdit la plupart des combats et termina le conflit avec une réputation militaire en lambeaux.
Collezione : ROYAUME-UNI