Premier type
Il s'agit d'une étoile à 5 rayons doubles émaillés de blanc, à pointes en général fort accusées, reliées en leur milieu par une couronne de chêne et de lauriers de part et d'autre du centre, aux extrêmités inférieures entrecroisées et attachées par un noeud sans bout. L'étoile est reliée par un chevalet au chevron à l'anneau lisse sans aucune couronne.
Les centres « deux pièces » (de 10 à 15 mm pour les modules normaux) présentent en relief, sur une mince plaque d'or, l'un l'effigie laurée de l'Empereur, insérée dans un bandeau émaillé bleu avec, en lettres d'or, « Napoléon Emp. des Français ». Sur l'autre, les armes de l'Empire, c'est-à-dire un aigle au vol abaissé, la tête « contournée » (regardant vers notre gauche), empiétant un foudre, sur fond or uni entouré d'un chapelet de petites perles, ou ligné horizontalement (bleu héraldique). Cette aigle est insérée à l'intérieur d'un bandeau émaillé bleu et présentant la devise « Honneur et Patrie », avec un petit motif décoratif spécial à chaque joailler à la partie inférieure.
Les variantes furent les suivantes :
L'effigie est à « grosse tête », occupant tout le champ uni, à « moyenne tête » ou « petite tête » sur fond rayonnant, avec éventuellement, en cas d'effigie rapportée sur champ uni, un rehaut d'émail vert sur les lauriers.
Au lieu du chevron, on trouve parfois une touffe de feuillage qui remonte sous la boule d'attache et un anneau cannelé au lieu d'un anneau lisse.
Les pointes, en général effilées, sont parfois terminées par de véritables boules étranglées au ras de la pointe, qu'on ne saurait confondre avec les « boutons » qui terminent tous les modèles à partir du 4e type.
Le feuillage, le plus souvent léger, presque aérien, est parfois dense, surtout dans les modèles de haute joaillerie, comme on le note sur la médaille d'Andrieux-Denon qui commémore la création.