Révolution belge de 1830 : Jean-Joseph Charlier
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Jean-Joseph Charlier, surnommé Jambe de Bois, est une figure historique belge du XIXe siècle, reconnue pour son rôle actif dans les révolutions et conflits de l'époque. Né en 1794, il est devenu célèbre pour sa participation à la révolution belge de 1830, menant à l'indépendance de la Belgique vis-à-vis du Royaume des Pays-Bas.
Le surnom "Jambe de Bois" provient de la perte de sa jambe lors de la bataille de Waterloo en 1815, où il combattait sous les ordres de Napoléon Bonaparte. Après cette blessure, il a reçu une jambe en bois, d'où son surnom. Malgré ce handicap, Charlier a continué à s'impliquer activement dans les combats et mouvements révolutionnaires.
En 1830, durant la révolution belge, il a joué un rôle crucial en tant que combattant et leader. Son courage et son dévouement à la cause ont fait de lui une figure emblématique de cette période de l'histoire belge. Après la révolution, il est resté une personnalité respectée et admirée pour son engagement et son patriotisme.
Jean-Joseph Charlier est décédé en 1886, laissant un héritage de bravoure et de détermination. Son histoire demeure un symbole de la lutte pour l'indépendance et la liberté en Belgique.
Jean-Joseph Charlier répond immédiatement à l'appel à l'insurrection lancé par Charles Rogier le 2 septembre 1830. Il rejoint une troupe de 250 Liégeois qui part le 4 septembre pour soutenir les insurgés bruxellois. Avant cela, Charlier a participé à l'enlèvement de deux canons, Marie-Louise et Willem, abandonnés par l'armée néerlandaise dans la caserne des Écoliers à Outremeuse. La colonne des Liégeois arrive à Bruxelles le 7 septembre et s'empare des armes entreposées à l'hôtel de ville. Le 12 septembre, Jean-Joseph, treize de ses camarades, ainsi que les canons Marie-Louise et Willem, sont intégrés dans l'artillerie des révolutionnaires.
Le 23 septembre, les troupes néerlandaises peinent à entrer dans Bruxelles par la rue de Flandre et sont finalement stoppées dans le parc de Bruxelles par une barricade érigée entre la place de Lorraine et le parc. C'est sur cette barricade que Jean-Joseph et le canon Willem se positionnent. Bien que Jean-Joseph ne soit pas artilleur – l'artillerie est commandée par le général français Anne François Mellinet –, son rôle dans la victoire est crucial. En déplaçant Willem à plusieurs reprises, il tire tantôt vers le parc, tantôt vers la place de Lorraine, d'où les Néerlandais tentent de prendre la barricade à revers.
Les combats durent du 23 septembre jusqu'à la nuit du 26 septembre, lorsque l'armée néerlandaise, profitant de l'obscurité, évacue le parc et la ville, laissant derrière elle 520 morts, 830 blessés et 450 prisonniers.