8- L'atelier monétaire de Saint-Lô (1449-1540)
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Repères chronologiques de l'atelier monétaire de Saint-Lô, de ses maîtres particuliers et de leurs différents, de Charles VII jusqu'à François Ier.
Après la conquête de la Normandie par Henri V d'Angleterre (1417-1419), celui-ci fit frapper des monnaies franco-anglaises à Caen, Rouen et Saint-Lô, même si cet atelier ne fonctionna pour ce roi qu'à partir d'avril 1420. L'atelier monétaire prit de l'importance sous le règne de son fils Henri VI.
Après 30 ans d'occupation, les armées royales françaises entreprirent la reconquête de la Normandie: au cours d'une expédition bien menée et bien commandée, Charles VII put mettre la main sur les villes de Rouen et de Saint-Lô, qui s'est rendue en septembre 1449. Très vite après cette conquête, le Roi bailla l'atelier monétaire de la ville à un bourgeois de Saint-Lô.
Jean Le JOLIVET (1449-1450) - Nommé pour un an, au nom de son neveu Jean BASIRE. Pas de différent répertorié.
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Richard PILLEGRAIN (1450-1451) - Nommé pour un an. Pas de différent répertorié.
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Bertrand le PREVOST (1451-1453) - Nommé par les gardes comme commis, pour un an, puis reconduit. Pas de différent répertorié.
Sur certains écus d'or de Charles VII (D511E ou D511F), il y a un annelet sous le R de REX au droit; peut-être la marque d'un des quatre premiers maîtres:
© Cgb
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Jean I BASIRE (1456-1468) - 2ème maîtrise; mentionné en avril 14661 (pour d'une amende de 32 livres tournois pour une erreur de loi sur une boîte d'écus d'or). Pas de différent répertorié. Il sera nommé maître de l'atelier de Tours en 1470.
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Guillaume BASIRE (1470-1485) - Frère du précédent, nommé pour 3 ans, puis prolongé. Pas de différent répertorié. En 1484, il s'accocie avec un autre frère, Jean Basire2, et sera nommé maître de l'atelier de Tours en 1486.
On trouve un annelet à la pointe de l'écu sur certains écus d'or de Charles VIII (D575); peut-être une marque de Guillaume ou de Jean II Basire:
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Jean II BASIRE le Jeune (1487-1494) - Frère cadet des précédents (?). Un différent est répertorié3, que l'on trouve sur écus d'or au soleil et dizains karolus notamment.
une barre en fin de légende: 
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Richard BASIRE (1494-1521) - Fils de Guillaume Basire, reconduit plusieurs fois. En 14944, il déclare utiliser comme différent une fleur à cinq pétales (à retrouver), puis en 14965 une fleur à quatre pétales: 
Ce changement de différent en 1496 fait certainement suite à deux condamnations: avril et juillet 1494, amendes de 40 et 50 livres tournois pour écharceté de loi sur l'ouvrage d'écus d'or. On trouve deux autres condamnations, en juillet 1499 (erreurs sur écus d'or) et en avril 1507 (erreurs sur douzains).
Ouvrage (Charles VIII et Louis XII): écus d'or au soleil et au porc-épic, gros et demi-gros de Roi, douzains et demi-douzains, dizains, doubles et deniers tournois, liards.
L'atelier ferma un temps (pour réprimer les abus), de novembre 1507 à mars 1508; c'est à cette époque que Richard Basire renouvela son bail pour 6 ans. A partir de là, la marque de R.Basire "fleur à quatre pétales" disparait des monnaies de Louis XII frappées à Saint-Lô (écus d'or et douzains au porc-épic notamment). J.Lafaurie signale un différent retrouvé sur des monnaies de la fin du règne de Louis XII (période 1512-1515): un B en fin de légende > à retrouver.
Il est reconduit pour un an à l'avènement de François Ier6. Ouvrage sous ce roi: écus d'or au soleil, frappés juste avant la fermeture de l'atelier en août 1515 (ce jusqu'à mars 1517). Après la réouverture de l'atelier, R.Basire continue son ouvrage, écus d'or et douzains, jusqu'au début 1521. Le différent "fleur à quatre pétales" est de retour (sur écus d'or notamment).
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Jean BRUMOY (1521) - Nommé commis à la maîtrise en avril 15217.
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Pierre de BONLIEU (1521-1522) - Commis à la maîtrise en novembre 15218. Ouvrage: écus d'or, douzains. Mentionné comme décédé en juillet 1523.
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Jacques LOUVET (1522-1523) - Commis à la maîtrise9. Différent répertorié (février 1523): "et a prins le maistre de monnoye de Sainct-Lô, nommé Jaques Louvet, pour sa différance une teste de lou qui est mise à la fin des lettres tant du costé du trousseau que de la pille". Ouvrage: douzains.
: tête de loup en fin de légendes
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Jean ROGIER (1524-?) - Commis pour un an10. Chômage ensuite ?
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Julien ROUPELIN (1529-1530) - Nommé commis pour un an11; différent: "une petite teste d'oiseau à la fin des lettres tant du costé de la croix que de la pille". Ouvrage: écus d'or, testons, douzains, deniers tournois.
Il semble que l'atelier chôma longtemps après la maîtrise de Roupelin.
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Guillaume YBERT (1539-1540) - Nommé commis par les généraux maîtres pour un an12; a été nommé commis par les gardes quelque part entre 1531 et 1538.
Différent: une petite tête de licorne au début des légendes
Suite des maîtres particuliers de Saint-Lô, voir FRANCIAE IV de S.Sombart
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1- F. de saulcy, Recueil de documents relatifs à l'histoire des monnaies frappées par les Rois de France, tome III, page 254
2- J.Jambu, La monnaie de Saint-Lô et la circulation des espèces en Basse-Normandie à la fin du Moyen Age, RN 170, page 411-472
3- F. de saulcy, Recueil de documents relatifs à l'histoire des monnaies frappées par les Rois de France, tome III, page 373
4- idem, page 376
5- idem, page 399
6- F. de saulcy, Recueil de documents relatifs à l'histoire des monnaies frappées par les Rois de France, tome IV, page 147
7- idem, page 185
8- idem, page 189
9- idem, page 194
10- idem, page 213
11- idem, page 253
12- idem, page 332
