18- L'Atelier Monétaire de Toulouse (1422-1540)
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Repères chronologiques de l'atelier monétaire de Toulouse, de ses maîtres particuliers et de leurs différents, de Charles VII jusqu'à François Ier. Différent d'atelier: annelet 5°.
Jean (de) GAUDIN (1422-1423) - Ouvrage: blancs, doubles et deniers tournois.
Double tournois (coll. perso)
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Jean du RIEU (1423) - Il a déjà oeuvré à Toulouse à la toute fin du règne de Charles VI. Ouvrage: écus d'or ?, blancs et petits blancs, doubles tournois (Robert Assailly tient le compte).
Exemple de blanc frappé à cette époque:
Blanc aux trois lis (coll. perso)
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Bernard ROUSSIN (1424) - Ouvrage: blancs et petits blancs aux trois lis.
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Jean du CREST dit Creysson (1424) - Ouvrage: blancs et petits blancs.
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Jean de VERRIERES (1424-1425) - Ouvrage: francs à cheval, écus d'or, agnels d'or, blancs et petits blancs (Jobert Vidal tient le compte).
Franc à cheval Ecu vieux 3ème ém. (coll. perso)
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Etienne ACHART (1425-1426) - Ouvrage: écus d'or (une partie avec son associé Jean AMIC), blancs.
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Jean BECUDEL l'Aîné (1426-1427) - Ouvrage: écus d'or, blancs et petits blancs, deniers tournois.
Demi-florette 1ère ém. (©Cgb)
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Germain PROPRE (ou PROPRY) (1427-1429) - Ouvrage: écus d'or, blancs et petits blancs, deniers tournois.
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Guillaume ENGIBAULT (1428-1429) - Ouvrage: écus d'or, blancs.
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Raimond Jean ENGIBAULT (1429) - Commis par le général maîtres des monnaies du Languedoc1. Ouvrage: royaux, blancs et petits blancs, doubles et deniers tournois.
Blanc aux lis accotés (©Cgb)
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Etienne GAUDIN (ou GODIN) (1430-1435) - Ouvrage: royaux, écus d'or, blancs et petits blancs, doubles et deniers tournois.
Blanc au K 2ème ém. (coll. perso)
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Jean MALARS (1438-1439) - Nommé par le président de la chambre des comptes pour un an2.
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Jean (d') ASTENOVE (ou DASTENOIRE) (1440-ca 1444) - Ouvrage: écus d'or (une partie avec un associé Michel de BROU), blancs et petits blancs, doubles et deniers tournois. M.de Brou et Jean Le GRANT tiennent le compte à tour de rôle.
Un différent est mentionné3 pour la période 1442-1443, un annelet après la croisette initiale (sur écus d'or): 
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Nombre d'écus d'or et de blancs aux couronnelles (D511 et D519, ordonnance de janvier 1436) portent deux points finaux et un point initial, marque(s) à définir:
Certains écus d'or de la 2ème émission (D511A, août 1445 à janvier 1447), on trouve un différent après le premier mot: un croissant 
(déjà recensé par Lafaurie).
Il existe des blancs guénar (D478, sept. 1435), des écus d'or de la première émission (D511, janv. 1436), des petits blancs et des blancs aux couronnelles de la première émission (D520 et D519, janv. 1436), pourvus d'un point 5ème, au lieu de l'annelet (et accessoirement d'un oiseau final pour les blancs et écus de 1436):
.
On peut douter que ces monnaies soient de Toulouse, qui utilise l'annelet 5ème exclusivement, et ce jusqu'à François Ier.
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Roger de FERRIERES (1449-1450) - Nommé pour un an4.
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Guillaume PRIN (1450-1451) - Nommé pour un an5.
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Guillaume Raimond BECUDEL (1451-1459 et 1462-1464) - Nommé pour un an6, prolongé en 1452, 1458, puis en 1462.
Certains écus d'or (6 ou 7ème ém., D511 E ou F) et certains blancs (D519C) de Charles VII portent un annelet initial, marque à déterminer: 
Jean BECUDEL (voir aussi 1426) qui tient le compte en 1464 pour son fils Guillaume Raimond, est mis en défaut cette année-là pour des fautes commises sur son ouvrage de monnaies d'or. A cause de sa santé, c'est son autre fils Jean qui comparaîtra à sa place en novembre et décembre.
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Etienne FAVOIL (ou FENOIL, FEVOIL) (1459-1460 et 1466) - Mentionné comme maître en juin 1460; il ne l'est plus en octobre, au moment où il est appelé et mis en défaut par le procureur du Roi.
On le retrouve plus tard mentionné avec la même fonction en juillet 1466, comme son parent Jean FENOIL.
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Jean THIBAULT (1460-1462 et 1466-1467) - Nommé pour deux ans7, puis mentionné comme naguères maître en janvier 1463. Entretemps, il est cité à comparaître en décembre 1461, et après sa comparution, il est assigné à résidence.
Cité comme maître de nouveau en juillet 1466.
Un différent est commun aux dernières monnaies de Charles VII (D511F) et aux premières de Louis XI, une barre deux fois recroisetée 
. Il pourrait s'agir de son différent (hypothèse à confirmer).
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Germain LYON (1465-1466) - Mentionné comme maître en mai 1465.
Son parent Simon LYON est cité en septembre 1466 comme naguères tenant le compte (fonction qu'il occupait certainement en 1465), alors qu'il est ajourné à comparaître. Simon est mentionné comme maître en janvier 1467.
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S'ensuit une période pendant laquelle n'est mentionné aucun maître de l'atelier de Toulouse; il est peut-être au chômage, en raison des déboires des derniers maîtres.
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Bernard SALLAS (1474-1488/9) - A obtenu la maîtrise en juillet 1474, puis en avril 1478 pour deux ans, puis prolongé en décembre 1481 (par lettres8 du Roi Louis XI, pour huit ans). Après procès (août 1482), il partage la maîtrise à tour de rôle avec Antoine Pignol: il la tiendra du 01 janvier au 30 juin 1483, puis la reprendra quand A.Pignol aura terminé son bail.
Il est mis à l'amende à plusieurs reprises:
- en septembre 1477 pour écharceté de loi sur son ouvrage d'écus d'or (délivrances de mai-août 1476): amende 25 livres
- en octobre 1477, pour la même faute faute (délivrances de novembre 1474-janvier 1475): amende 20 livres
- en décembre 1478, même faute (délivrances de septembre-octobre 1478): amende 10 livres
- est en prison pendant deux ans ou environ (1479 et 1480), à cause de ses écharcetés multiples8; le commis Antoine Pignol a pris la maîtrise durant sa captivité
- en mars 1480, pour avoir mis en circulation des écus d'or échars de loi, et pour avoir délivré des écus échars sans faire d'emboîtement (ouvrage d'octobre 1477): amende 500 livres
- en août 1483, pour écharceté de loi sur écus d'or (trouvée en trois boîtes, délivrées en mars 1483, avril et juin 1483, et juillet 1483): amende de 150 livres, et 'oultre si doresenavant il commet semblable faulte ou fait de l'ouvrage de lad. monnoye dès mainctenant pour lors on le foulast et déboute de non jamais tenir compte de monnoye'.
- en septembre 1486, pour écharceté de loi (monnaies d'or délivrées en juin 1486): amende 6 livres
- en novembre 1487, même faute: amende 300 livres, interdiction de toute maîtrise pendant dix ans, doit payer les frais du procès et rembourser l'écharceté trouvée en son ouvrage (il est prisonnier de son procès à octobre 1489, et doit y retourner s'il ne paie pas sa dette).
Un commis ayant oeuvré pendant sa maîtrise (ou plutôt pendant sa captivité), Jean URBA(I)N, est mis à l'amende (25 livres) en juin 1480 pour écharceté de loi sur écus d'or au soleil (fabrication novembre 1478-août 1479). Un autre commis, Antoine PIGNOL, celui-là même qui prendra la maîtrise, doit payer 25 livres d'amende (en juin 1480 également) pour la même faute (délivrances de mars 1479, et de septembre 1479).
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Aubert SAUVIGNAC (1480) - Cité comme naguères maître de l'atelier de Toulouse en juin 1481, date à laquelle il est condamné à payer 10 livres d'amende pour écharceté de loi sur son ouvrage d'écus d'or (ouvrés de mars à septembre 1480).
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Antoine PIGNOL (ou PINHOL) (1480-1493) - Prend la maîtrise en 1480, pendant la captivité de B.Sallas; le roi, en décembre 1481, lui interdit de la tenir durant le temps du bail de B.Sallas8. Il est ensuite prolongé en 14839 (pour six ans).
Après procès (1482), il tiendra la maîtrise à tour de rôle avec Bernard Sallas: A.Pignol sera maître d'août 1482 au 01 janvier 1483, puis du 30 juin 1483 jusqu'à la fin de son bail.
- mis à l'amende (100 livres) en août 1482 pour écharceté de loi sur ses ouvrages d'écus d'or au soleil (fabrication d'avril-décembre 1480, et de décembre 1481-juillet 1482)
- autre amende de 20 livres en août 1483 pour la même faute (délivrances octobre-décembre 1482)
D'après Histoire générale du Languedoc (Dom Devic et Vaissette), tome sept, édition 1879, page 427, Antoine Pignol est encore maître en août 1493, et son différent est une chaîne de puits avec deux points dedans 
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On trouve de multiples marques sur les monnaies des rois Louis XI et Charles VIII, la plupart situées après le premier mot des légendes, sans qu'il soit possible de les attribuer aux innombrables maîtres qui se sont succédés dans cet atelier. Entre-autres:
| Louis XI | Charles VIII |
 : deux grands 'S' entre deux points (Bernard Sallas ?) |
 : épi, ou pigne (parfois attribué à Antoine Pignol) |
 : trois annelets formant un trèfle |
 : fleur à cinq pétales (1483 et après) |
 : gerbe |
 : trait doublement recroiseté (signalé sur écu au soleil) |
 : croissant (parfois placé en début de légendes) |
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 : trois annelets superposés |
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 : symbole trifolié et deux petits croissants |
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Pierre DOULCET (1493-ca 1497) - Ouvrage: écus d'or, dizains karolus, liards, deniers tournois. Mis à l'amende (10 livres) en septembre 1497, pour écharceté de loi sur son ouvrage de monnaies d'or (ouvrage mai-août 1493).
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Jean de NOS (ou DANOS) (1493-1497) - Nommé pour un an10. Ouvrage: écus d'or, blancs, dizains karolus, deniers tournois. Mis à l'amende (50 livres) en novembre 1497, pour écharceté de loi sur son ouvrage de monnaies d'or (délivrances février-août 1494, octobre 1494-mars 1495, mai 1496-avril 1497); il doit en outre casser les fers à écus d'or.
Il sera garde de l'atelier après sa maîtrise.
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Nicolas de MASDONS (1497-1508) - Prolongé en 1498 pour huit ans11, qui commenceront après les quinze mois qu'il reste de son bail de 1497. Ouvrage: écus d'or, douzains, deniers tournois. Mis à l'amende en juin 1499 pour écharceté de loi (ouvrage monnaies d'or de novembre 1497 à janvier 1499).
Il est arrêté en septembre 1507 à Paris (porte sur lui des écus eschars): sont confisqués les fers servant à oeuvrer les écus, portant son différent, un trèfle (ou arbre) après le premier mot 
. De nouveau mis à l'amende (1000 livres) en juin 1508 pour ne pas avoir emboîté de monnaies d'or depuis deux ans ou environ; de plus, on lui interdit toute maîtrise, on lui impose de faire amende honorable, il doit subir le pilori à Paris et à Toulouse, et enfin est banni du royaume.
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Antoine AURICOSTE (1508-1521 et 1522-1528) - Nommé pour un an12, prolongé en 1509 (pour six ans), 1520, 1522. Ouvrage: écus d'or au porc-épic, demi-gros de Roi, douzains, dizains ludovicus, deniers tournois. En août 1515, il est condamné à payer 10 livres d'amende pour écharceté sur son ouvrage d'or et d'argent.
Son différent est un A en fin de légendes 
(sous Louis XII).
L'atelier est fermé de juin 1515 à février 1521.
Ouvrage sous François Ier: écus d'or, testons, douzains, dizains, deniers tournois. Un différent lui est habituellement attribué pour cette période 1522-1528, un trèfle final entre quatre points 
.
Il est cité à comparaître en août 1528, mais il décède dans l'intervalle.
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Mathieu AUDIER (1521-1522) - Nommé par les généraux13 pour un an. Ouvrage ?: écus d'or, douzains, dizains, deniers tournois.
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Bernard de MARQUE (1528/9-1531) - Essayeur de la monnaie de Toulouse, il est nommé commis par les gardes à la mort d'Antoine Auricoste14; à partir de mai 1530, il exerce la maîtrise au nom des héritiers d'A.Auricoste. Ouvrage: écus d'or, testons, douzains.
On trouve parfois ce différent, une étoile sous le trèfle de A.Auricoste (au droit) 
, est-ce la marque de B. de Marque ?
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Hugues LAMIER (1528-1540) - Nommé en septembre 1528 pour 6 ans15, prolongé en 1538 pour cinq ans, date à laquelle est mentionné son différent, un trèfle initial 
Ouvrage: écus d'or, testons, douzains, dizains, deniers tournois.
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Jacques CHAMBON (1540) - Nommé en juin 1540, il exercera jusqu'en 1546 (cf Franciae IV). Ouvrage: écus d'or au soleil, douzains, dizains. Son différent est certainement un C final 
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1- F. de saulcy, Recueil de documents relatifs à l'histoire des monnaies frappées par les Rois de France, tome III, page 87
2- idem, page 151
3- idem, page 168
4- idem, page 195
5- idem, page 196
6- idem, page 199
7- idem, page 233
8- M.J.C. Douais, Un registre de la Monnaie de Toulouse. Pièces inédites (1465-1483), Annales du Midi, tome 11 (42), 1899
9- F. de saulcy, Recueil de documents relatifs à l'histoire des monnaies frappées par les Rois de France, tome III, page 299
10- idem, page 367
11- F. de saulcy, Recueil de documents relatifs à l'histoire des monnaies frappées par les Rois de France, tome IV, page 2
12- idem, page 97
13- idem, page 185
14- idem, page 256
15- idem, page 241
