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divers les absents 1 2
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En 1944, la ville de Rosheim était vidée d'une partie de ses habitants. Manquaient à l'appel :

  • la Communauté juive : En juillet 1939, celle-ci se compose encore de 53 personnes qui sont finalement expulsées en juillet 1940 par les autorités nazies. Laissant maisons et biens à Rosheim, les familles israélites de la ville ne sont autorisées à emporter avec elles qu’un matelas, du linge, des vêtements ainsi qu’une somme de 15000 francs.
  • les déportés et internés : Tout individu ayant manifesté son opposition au régime, ou sur simple soupçon, risque un internement au tristement célèbre camp de Schirmeck. Ainsi, un certain nombre de Rosheimois y furent envoyés pour des raisons multiples, notamment pour refus d’incorporation dans l’armée allemande, pour avoir écrit « Vive De Gaulle » sur la porte de la mairie, ou encore pour être soupçonné d’être communiste...
  • les expulsés et transplantés : À l’image de la population juive, un certain nombre de familles décidèrent avant juin 1940 de quitter Rosheim. Quelques semaines plus tard, entre septembre et décembre 1940, 26 autres personnes de la cité romane sont expulsées en raison de leurs sentiments francophiles.
  • Le Reichsarbeitsdienst (RAD) : À partir de 1941, le Service du travail du Reich devient obligatoire pour les jeunes gens qui viennent d’avoir 18 ans. D’une durée de 6 mois, il mêle travaux agricoles, ouvriers, exercices militaires, mais aussi une part d’instruction idéologique, car il s’agit d’un service de préparation militaire déguisée.
  • L'incorporation de force : Le 25 août 1942, c’est le service militaire qui est à son tour rendu obligatoire en Alsace. Désormais, les jeunes hommes sont enrôlés dans la Wehrmacht et même, pour certains, à partir de 1944, dans les Waffen SS. Ils seront 261 Rosheimois concernés au total, les dernières incorporations ayant lieu le 20 novembre 1944, soit 6 jours avant la libération de la cité.

1 - La vitrine des Absents ; on y trouve les vestiges de la communauté juive, des documents du Reichsarbeitsdienst, des parcours d'expulsés et d'incorporés de force.

2 - Objets provenant de familles juives de Rosheim (Yad, main de lecture utilisée à la synagogue de Rosheim, les anciennes clés de la synagogue et du cimetière israélite de Rosenwiller, une  Haggada, l'assiette du Seder,  quatre mezouzot), la fausse carte d'identité d'Edouard Heid (Berten) dont l'évasion est à l'origine de la transplantation de Marguerite Heid et de sa fille ...

3 - Une  Haggada  imprimée en 1847 provenant d'une famille juive de Rosheim. La Haggada tire son nom du récit de la sortie du peuple Juif d'Egypte.

4 - Assiette du Seder (repas rituel), elle représentent les aliments et les symboles qui interviennent à plusieurs moment de la soirée du Seder au début de la Pâque juive.

5 - Wehrpass (livret militaire) d'un jeune Rosheimois (Josef Irjud) de la classe 1927 incorporé dans le RAD en 1944 à l'âge de 17 ans.

6 - Attestation de libération et livret de service du RAD. 

7 - Photo d'un groupe d'Alsaciens transplantés à Breslau en janvier 1944. Parmi ce groupe figurent des Rosheimoises, Marguerite et  sa fille, Jacqueline Heid. 

8 - Certificat attestant que Jacqueline Heid, après sa transplantation à Breslau, réside désormais au camp français de Mezimesti (anciennement Halberstadt), aujourd’hui en République Tchèque, près de la frontière polonaise.

En savoir plus : Panneaux  de l'exposition : Les Absents.

Page 2 des Absents.

Collezione : Exposition ROSHEIM 1944 : En route vers la libération

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