Dombes - Douzains et quinzains

Le douzain est un module intéressant par sa taille, 23 à 25 mm le plus souvent, et son visuel attractif, mais assembler toute la série des douzains de la Dombes apparait comme un sommet quasiment inatteignable, vue la rareté de certains millésimes.
Comme toujours, il est la reproduction assez fidèle, à la légende près, des douzains royaux de son époque. Mais, fabriqué en billon, métal peu noble, au faible taux d'argent, le douzain a tendance à se ternir rapidement, et, les flans étant très minces, à se casser fréquemment.
Pour la Dombes, les douzains ont été frappés par tous les princes de Montpensier, puis d'Orléans, mais en quantités variables, beaucoup de millésimes étant rarissimes, voire connus à seulement un ou deux exemplaires par les auteurs des ouvrages de référence. Ainsi, si certaines années pour Louis II de Montpensier (1574 et 1575), puis François II de Montpensier (1587) et enfin Henri II de Montpensier (1594, 1597, 1598 et 1599), se trouvent assez facilement, d'autres millésimes sont en revanche plus ardus, voire inexistants là où l'on s'attendrait à en trouver.
Dès qu'on aborde Marie la tâche se complique singulièrement : si les millésimes 1613, 1614, 1616, 1617, 1618 et 1620 sont répertoriés, c'est, pour le moment du moins, chaque fois à moins de cinq exemplaires, parfois un seul. Pour ce qui concerne le monnayage commun Marie et Gaston, portant leurs deux blasons, le seul millésime connu est 1629, là encore rarissime
Suite à l'ordonnance royale de 1640, les douzains ont été retarifés en quinzains, et ceux qui circulaient encore ont été contresignés d'une fleur de lis. La Dombes, à la pointe de la technologie, a directement intégré cette fleur de lis dans les quinzains de Gaston. Fait intéressant, au moment de la mort de Louis XIII, frère de Gaston, et donc à l'avènement de son neveu Louis XIV, la légende des monnaies de Gaston passe de "frère du Roi" à "père du Roi". Il existe donc un rare quinzain, en 1644, portant encore la légende FR. VN. REG. avant le changement pour PATR. R.
Terminons la série avec l'unique millésime de quinzain pour Anne-Marie Louise d'Orléans, émis en 1657, mais qui ne porte pas la fleur de lis sus mentionnée.
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