Fonds François Uguen

François Uguen (1894-1990)
François Louis Marie Uguen, naît à Plounéour-Trez, bourg côtier du Finistère, le 1er avril 1894.
Sa mère meurt jeune, alors qu'il n'a que deux ans. Elevé au manoir de Kérènez à Kerlouan par sa grand-mère paternelle, il parle à la fois le breton et le français jusqu'à son admission en pension, à sept ans. En juillet 1914, élève du lycée de Rennes, il passe le bac philosophie et le concours aux écoles vétérinaires.
La guerre débute pendant les épreuves. Il n'apprendra qu'après son incorporation, son admission à l’École Vétérinaire de Lyon.
N’étant pas vétérinaire, il est affecté à Bourges, en avril 1915, après avoir été nommé aspirant dans l'artillerie. Ensuite il rejoint le champ de bataille en Alsace et participe à la bataille du 16 avril 1915, puis à la bataille d'Amiens en 1918, comme chef de batterie, après avoir été nommé sous-lieutenant. Il est présent également à la bataille du Chemin des Dames comme officier de liaison auprès de l’infanterie, puis à la bataille du canal de Saint-Quentin.
François Uguen a fait une guerre exemplaire, comme le prouvent sa promotion rapide au statut d’officier et ses décorations. (Croix de Guerre en 1917, libéré le 17 septembre 1919, il est admis en 1924 comme vétérinaire major de 2e classe au 2e régiment de chasseurs dans le cadre de réserve, fait chevalier de la Légion d’honneur en 1933 au titre de lieutenant de réserve, décoré de la Croix des Services militaires volontaires, enfin officier de la Légion d’honneur en 1958.)
Avant sa démobilisation, il étudie à Alfort où sont regroupés les élèves admis avant la guerre, puis il entre à l’École de Lyon dès la réouverture de celle-ci. Il en sort diplômé en 1922. Le 15 octobre de la même année, il s’installe à Saint-Renan, dans son Finistère natal.
Le 09 avril 1923, il épouse Marie Le Bot, fille d'Olivier Le Bot, docteur en médecine à Lannilis. Le couple aura deux filles.
En 1930, sept années après la création du doctorat vétérinaire, il soutiendra à Paris une thèse sur "La rachianesthésie épidurale en obstétrique vétérinaire", devenant ainsi le premier docteur-vétérinaire de Saint-Renan.
Mobilisé à nouveau lors de la deuxième guerre mondiale, il sert à la 9e et 10e armée, comme vétérinaire, en accédant au grade de capitaine en mars 1940. Fait prisonnier et retenu à Laval, il est rendu à la vie civile par les Allemands, comme ses confrères, pour les besoins du pays en vétérinaires.
Deux chambres de sa maison à Saint-Renan sont réquisitionnées. Un vétérinaire allemand s’y installe, le Dr Hubert Terhedebrügge, avec qui F. Uguen sympathise, mais qui est envoyé sur le front russe.
Après la guerre, F. Uguen entretiendra des relations avec lui, et même avec son fils qui viendra étudier la médecine à Paris.
En 1943, F. Uguen, écoutant de sages avertissements, se « met au vert » en Charente. Il en revient au moment du débarquement des Alliés.
En 1964, à soixante-dix ans, il cède sa clientèle à Jean-Pierre Le Clézio (Lyon 1959) et assure des vacations d’inspection à l’abattoir de
Saint-Renan jusqu’au début des années 1970. Il décède le 2 janvier 1990 dans sa 96e année.
La fille de François Uguen, Claude, ne s'est jamais mariée et n'a jamais cessé d'habiter la maison familiale. Tout y est resté "dans son jus" jusqu'à l'année 2020, où, grâce au docteur Soizic Leroux, vétérinaire proche de la famille Uguen, j'ai eu l'opportunité de récupérer pour le sauvegarder tout le matériel vétérinaire resté sur place, intouché depuis les années 1970.
Le voici après inventaire et restauration.
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