Ligue Chalcidienne et Royaume de Macédoine "Makedovia"

Ligue chalcidienne
La Ligue chalcidienne est une confédération (koinon) de cités de Chalcidique, au nord de la Grèce antique, avec pour capitale Olynthe. Considérée comme le prototype des koina grecques, cette ligue est fondée en 432 av. J.-C. à l'initiative du roi argéade, Perdiccas II, pour devenir le partenaire et en même temps la rivale du royaume de Macédoine au milieu du ive siècle av. J.-C. Elle est dissoute en 348 après la destruction d'Olynthe par Philippe II.
Royaume de Macédoine "Μακεδονiα"
viie siècle av. J.-C. – -168/-148
Le royaume de Macédoine à la mort de Philippe II (336 av.jc)
Statut | Monarchie |
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Capitale | Aigéai, puis Pella |
-338 | Bataille de Chéronée et constitution de la ligue de Corinthe sous domination macédonienne |
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-336 à -323 | Conquête de l'empire achéménide par Alexandre le Grand |
-168 | Bataille de Pydna : défaite face à Rome et division du royaume en 4 républiques |
-146 | Constitution de la province romaine de Macédoine |
(1er) - VIIIe s. | Karanos |
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−359 - −336 | Philippe II |
−336 - −323 | Alexandre III le Grand |
(Der) −179 - −168 | Persée de Macédoine |
Le royaume de Macédoine (en grec : Μακεδον?α) était un État antique du nord de la Grèce antique, qui exista entre le milieu du viie siècle av. J.-C. et 168 av. J.-C.
Avec Alexandre le Grand, il est à l'origine de l'expansion de l'hellénisme en Asie à la fin du ive siècle av. J.-C. Son territoire correspond aujourd'hui à peu de choses près au nord de la Grèce (aujourd'hui Macédoine grecque).
Les Antigonides
À la mort de son père, Démétrios Poliorcète, alors qu'il ne dispose plus que d'une flotte et de quelques possessions en Grèce, Antigone II Gonatas fait une première tentative pour s'emparer de la Macédoine : il est repoussé par Sosthène et se replie vers la Thrace. Mais après une victoire retentissante contre une bande de Galates près de Lysimacheia en 277, il en tire un prestige suffisant pour s'imposer comme roi d'une Macédoine bien affaiblie par deux décennies de guerres civiles et de pillages. Rejetant les politiques asiatiques ambitieuses mais aussi aventureuses de ses prédécesseurs, il se consacre à renforcer le royaume, désormais à l'écart des grands conflits. Il n'y a guère qu'en mer Égée et en Grèce du Sud qu'il se heurte à la puissance lagide. Symbole de son retour à la tradition, il ramène la capitale royale à Pella de Cassandréia et Démétrias où elle avait été successivement déplacée, hors du cœur historique du royaume.
Le pouvoir d'Antigone Gonatas est menacé une première fois par le roi d'Épire Pyrrhus rentré d'Italie en 275 pour reconstituer son armée : Pyrrhus envahit la Macédoine et Antigone doit se replier sur la côte, à Thessalonique, où mouille sa flotte. Pyrrhus s'aliène toutefois rapidement les Macédoniens en laissant ses mercenaires galates piller la nécropole royale d'Aigéai. Lorsqu'il quitte la Macédoine, laissé à la garde de son fils Ptolémée, pour aller guerroyer dans le Péloponnèse, Antigone reprend vite l'offensive : battu une première fois par Ptolémée, il finit par le chasser de Macédoine en 272 et envoie des secours à Sparte menacée par Pyrrhus. Celui-ci renonce alors à prendre la cité et se replie vers le Nord et Argos où Antigone arrive avant lui, bien qu'ayant dû contourner par la mer les territoires de la Ligue étolienne qui lui est hostile. Dans la bataille d'Argos en 272, Pyrrhus est tué, et son fils et successeur Alexandre II doit abandonner pour un temps toute ambition sur la Grèce.
La domination macédonienne sur la Grèce est toutefois rapidement menacée : un des chefs du parti antimacédonien à Athènes, Chrémonidès, manœuvre avec succès pour rapprocher Athènes de Sparte en 268. La première cherche à expulser les Macédoniens de l'Attique, la seconde à asseoir sa domination sur le Péloponnèse. De nombreuses cités du Péloponnèse et de Crète se rallient à cette alliance, qui jouit de surcroît du soutien de Ptolémée II Philadelphe, allié de Sparte. C'est la Guerre chrémonidéenne, dont les opérations ont lieu essentiellement autour de Corinthe, le point fort du dispositif macédonien en Grèce, et en Attique. Sparte tente par trois fois en vain entre 267 et 265 de prendre Corinthe, tenu par le demi-frère du roi, Cratère, et le roi spartiate Areus Ier trouve la mort dans la dernière tentative. Antigone Gonatas assiège Athènes qui trouve un bref répit dans une diversion causée par l'attaque en Macédoine du roi d'Épire Alexandre II en 262 : Antigone doit mener une campagne rapide pour le chasser de Macédoine et d'Épire, avant de revenir mettre le siège devant Athènes qui, affamée, capitule en 261.
La décennie suivante voit Antigone Gonatas, assuré de la domination sur la Grèce centrale, mener une politique agressive dans les îles et se mêler aux guerres entre Séleucides et Lagides, en allié fidèle des premiers : il remporte ainsi une victoire importe à Cos, peut-être en 255 dans le cadre de la deuxième guerre syrienne (ou au cours de la guerre de Chrémonidès), qu'il célèbre en offrant en dédicace son navire amiral au sanctuaire d'Apollon à Délos, où il est placé dans le Néôrion. Vers 250, une flotte lagide défait néanmoins de façon décisive les Macédoniens et remet en cause leur influence dans les Cyclades jusqu'à une nouvelle victoire d'Antigone, au large d'Andros en 245 dans le cadre de la guerre qui oppose les deux nouveaux rois Ptolémée III Évergète et Séleucos II à partir de 246. Antigone célèbre de nouveau cette victoire à Délos par deux fêtes, les Sôtèria et les Paneia. L'offrande monumentale du Néôrion dans le sanctuaire des Grands Dieux de Samothrace correspond aussi à l'une de ces deux victoires navales antigonides.
La fin du règne d'Antigone Gonatas est marquée par la révolte du fils et successeur de Cratère, Alexandre, et par l'ascension de la Ligue achéenne dans le Péloponnèse. Alexandre, d'abord confirmé par Antigone dans son commandement de Corinthe, se rebelle en 249 et entraîne avec lui l'Eubée, à laquelle il accorde une large autonomie dont témoigne l'apparition d'un monnayage indépendant. Cette sécession est de courte durée, car Alexandre meurt soudainement en 245 et sa veuve désemparée, Nicée, accepte la proposition d'Antigone d'épouser son fils Démétrius. À la faveur des préparatifs du mariage, Antigone s'empare de l'Acrocorinthe et restaure ainsi sa domination sur l'isthme et l'Eubée. Mais en 243, à la faveur d'un coup de main nocturne audacieux, Aratos s'empare de Corinthe et entraîne la défection de la Mégaride du côté achéen.
Antigone ne réagit pas à la perte de ce maillon essentiel du dispositif macédonien et se contente de faire la paix avec la Ligue étolienne qu'il encourage à attaquer les Achéens. Lorsqu'il meurt en 239, la Macédoine n'a pas retrouvé ses positions en Grèce centrale et doit faire face aux deux confédérations puissantes d'Étolie et d'Achaïe.
La défaite contre Rome et la provincialisation ...
Le règne des deux derniers rois est marqué par l'intervention de plus en plus marquée de Rome dans les affaires du monde hellénistique.
Philippe V est un monarque énergique, qui participe tout d'abord à une guerre entre les Étoliens et les Achéens, la guerre des Alliés, qui se termine en 217 av. J.-C.. La première guerre entre Rome et la Macédoine, durant laquelle Philippe V est allié à Hannibal Barca, se solde par le partage de l'Illyrie entre Rome et la Macédoine (205 av. J.-C.).
La deuxième guerre, pendant laquelle quasiment toute la Grèce est alliée à Rome, voit la déroute de la phalange macédonienne à Cynoscéphales (-197 av. J.-C.). L'année suivante, Rome impose la paix à Philippe V, qui renonce à la Grèce et à la Thessalie.
Persée, fils du précédent, reprend la lutte, mais est loin d'avoir les qualités de son père. La troisième guerre entre Rome et la Macédoine se termine par un véritable désastre : définitivement vaincu à Pydna (-168), Persée est capturé par le général romain Paul Émile, qui l'emmène à Rome pour son triomphe. Le royaume est divisé en quatre républiques sous tutelle de Rome.
La quatrième est la révolte d'Andriscos qui échoue. La Macédoine devient une province romaine en 148 av. J.-C., la Macédoine romaine.
En 142 av. J.-C. un autre aventurier qui se fait appeler Philippe, veut renouveler la tentative d'Andriscos, et suscite une révolte analogue à celle de 149 av. J.-C./148 av. J.-C., mais avec très peu de succès. Vaincu par le questeur Lucius Tremellius il est capturé et mis à mort.
source wikipedia
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