85-101 - EX-LIBRIS / ANJONY
XXe. S. , France
Auteur : Mireille Louis
Blason : D'argent, à trois fasces ondées de gueules, le chef d'azur, chargé de trois coquilles du champ. (Léotoing)
Notes : Vignette couleurs (100x80). Écu, Heaume grilleté taré de fasce et couronné (marquis) et colleté, lambrequins, cimier : un panache de trois plumes, tenants : deux anges.
Anjony est un château fort, situé dans la commune de Tournemire (Cantal).
Bernard Johanini, d'une riche famile de pelletiers d'Aurillac, acquiert en 1351 des droits sur une terre du fief de Tournemire, appelée L'Armandie ou Larmandie. Il est anobli en 1360 et prend le nom d'Anjony qu'il va laisser au château. Il se marie en 1368 avec Marguerite de Tournemire. Durant la guerre de Cent Ans, les deux familles appartiennent à des partis opposés : les Anjony faisant acte d'allégeance au roi de France tandis que les Tournemire, jaloux de leur ancienne indépendance féodale, se rallient aux Plantagenêts. Ayant combattu au côté de Jeanne d'Arc, le roi Charles VII autorise Louis Ier d'Anjony à construire un château fort, cantonné de quatre tours et entouré de mâchicoulis, auquel il donne son nom, et qui s'est conservé presque à l'identique jusqu'à nos jours.
Ce nouveau château est édifié en contrebas de celui des Tournemire, sans avoir demandé l'autorisation préalable des seigneurs du lieu, ce qui provoque une situation de conflit entre les deux familles qui conduit en 1523 au meurtre de Claude d'Anjony. En 1523, Jean de Tournemire, fait exhumer les restes du curé de Marmanhac, fils de Jean II d'Anjony, pour les jeter devant la porte du château d'Anjony.
La chapelle avec ses décors à fresques représentant des scènes de la Passion a dû être entreprise par Louis III d'Anjony, seigneur du lieu depuis 1526, et frère du curé assassiné par les Tournemire, pour pallier le fait que la fréquentation de l'église paroissiale leur était devenue impossible. Il est lui-même mort peu avant 1557. En 1590 un accord reconnaîtra la « parité d'honneur » des deux seigneurs, et la rivalité prend fin vingt ans plus tard par le mariage de Michel II d'Anjony avec l'héritière des Tournemire. Les murs de la grande salle du premier étage représentant les Neuf Preux ont été peints à la demande de Michel Ier d'Anjony, fils de Louis III d'Anjony, et époux de Germaine de Foix. Ces fresques, réalisées vers 1575, ont été redécouvertes au début du xxe siècle derrières des boiseries qui avaient été installées au xviiie siècle. La fresque de Jules César, l'un des trois héros païens des Neuf Preux, a disparu suite au percement d'une fenêtre à la même époque. En 1623, un nouveau duel entre les représentants des deux familles a lieu devant l'église paroissiale de Tournemire et provoque la mort de trois membres de chaque famille.
- Michel III d'Anjony, seigneur d'Anjony et de Mardogne, épouse le Gabrielle de Pestels qui lui donne plusieurs enfants sans descendance et une fille : Gabrielle d'Anjony, bénéficiaire du testament de son frère Claude.
La famille d'Anjony portait « D'or à douze pièces de vair d'azur 5 4 et 3 »
Gabrielle d'Anjony a épousé Gabriel de Léotoing, seigneur de Charmensac, de l'ancienne famille féodale de Léotoing. Iphigénie de Léotoing d'Anjony (1805-1881), héritière d'Anjony apporte le château par son mariage en 1827 à Paul Pellissier de Féligonde (1799-1861). Le château est toujours habité. Il est la propriété du « marquis » Robert Pellissier de Léotoing d'Anjony.
Reference : 85-101
Collection : Ex-libris héraldiques I