Like 0
vieux papiers ex libris bonnemains

85-116 - EX LIBRIS / Vtesse de BONNEMAINS

XIXe s., France

Auteur : Agry

Blasons : 

1) Écartelé : I, d'or, á la bande de sable, chargé de trois estoiles d'argent ; II, de gueules, á l'espée haute d'argent ; III, de sinople, á la tour donjonnée d'argent, maçonnée de sable ; IV, d'or, au lion rampant de gueules.  

2) Coupé d'azur et d'argent, le premier chargé de trois bandes d'argent, celle du milieu surchargée de deux estoiles du champ, le second maçonné de sable, chargé d'une estoile d'azur, le chef crénelé de gueules.

Notes : Vignette gravure sur cuivre C2. Forme circulaire. Deux écus accolés timbrés d'une couronne de vicomte, supports deux lions sur un linteau, légende en partie basse.

- Marguerite Brouzet, baronne puis vicomtesse de Bonnemains (1855-1891), fille d’Alexandre Brouzet (1806-1869), capitaine de frégate et de Gabrielle Saint-Rémy (1826-1866), issue de la petite noblesse, élue sociétaire de la Comédie française. Elle épouse à Saint-Cyr-l’École (Yvelines) le 9 novembre 1874, le fils du général-vicomte Charles Frédéric de Bonnemains (1814-1885), Charles Marie Pierre, baron de Bonnemains, dont elle divorce le 2 mai 1888. (Pierre Bonnemains fut créé baron d'Empire par lettres patentes en 1808. Il fut fait vicomte par ordonnance royale du 15 février 1823. Sa lignée s'éteignit en 1916.)

En 1887, elle rencontre le général Georges Boulanger (1837-1891), ministre de la Guerre, dans un salon et devient aussitôt sa maîtresse. Elle a 32 ans, lui 50. Très amoureux, le militaire demande le divorce d'avec Lucie Renouard début 1888, mais n'y donne finalement pas suite. On dit quelle a une influence considérable sur le général. Elle l'aurait persuadé de redonner à la France une constitution monarchique, voire impériale. Un coup d'État est même envisagé.

En avril 1889, le couple s'enfuit à Bruxelles, puis en Angleterre et migre vers Jersey.  Malade, elle rentre à Paris. Le général revient à Bruxelles après avoir demandé l'asile politique à la Belgique. Bien que très affaiblie, Marguerite rejoint son amant à Bruxelles au début de été 1891. 

De plus en plus malade, Marguerite décède d’une pleurésie. Elle a 35 ans. Boulanger est bouleversé. Il écrit : « Je ne suis plus qu'un corps sans âme. Et puis, chaque nuit, je la revois, jamais malade, mais belle, resplendissante, avec son corps impeccable et son âme toute de beauté et de nobles sentiments, qui me tend les bras et me rappelle toutes ces phrases folles que je lui redisais sans cesse, et toujours, en me réveillant, j'ai dans l'oreille sa voix triste, résignée, qui me dit : “Je t'attends”. ». Le général se suicide sur sa tombe à Ixelles (Belgique), quelques semaines plus tard, le 30 septembre 1891. 

 

Reference : 85-116

Collection : Ex-libris héraldiques I

robot killer