85-134 - EX LIBRIS / RENÉ CHOPPIN
XIXe s., France (Anjou, Île de France)
Auteur : Agry
Blason : D'azur, á un épieu d'or, posé en pal et mouvant de la pointe, surmonté d'un cerf ailé élancé du mesme.
Cri : Omnia Cvm Tempore !
Notes : Vignette gravure C2 (73x98). Écu de forme ovale, timbré d'une couronne de marquis et entouré d'un collier de l'ordre de l'Étoile. Listel pour le cri, légende en dessous.
La famille Choppin d'Arnouville s'est distinguée dans la magistrature. Jean Choppin fut anobli en 1554. Son frère René Choppin, signeur d'Arnouville, fut un célèbre avocat au parlement de Paris et fut aussi anobli en 1578, pour avoir entre autres rédigé plusieurs ouvrages utiles á l'État (Domaine de la Couronne, Police ecclésiastique). Le prénom René s'est transmis régulièrement de générations en générations dans cette lignée. La branche de Villy descend de celle d'Arnouville.
- René Amédée Choppin de Villy (1806-1886). Chef de service á la Banque de France, bibliophile.
Ordre de l'Étoile : Le plus ancien ordre de chevalerie français historiquement attesté ; créé par le roi Jean le Bon le 16 novembre 1351, au début de la Guerre de Cent Ans, son nom lui vient de ses insignes : un anneau dont le chaton figurait une étoile émaillée, timbrée d'un soleil d'or, et un « fermail » de même forme à fixer sur le manteau ou le chaperon. Toutefois, les statuts l'intitulent ordre de Notre-Dame-de-la-Noble-Maison, en raison du patronage de la Vierge et du siège de l'institution, le château de Saint-Ouen, résidence préférée des premiers Valois. L'ordre devait répondre à la récente création de l'ordre anglais de la Jarretière et regrouper autour du roi les cinq cents meilleurs chevaliers de la noblesse française. En fait, ils ne dépassèrent pas la centaine. La cérémonie inaugurale eut lieu dès le 6 janvier 1352, avec le luxe extravagant cher à Jean. Mais la vie de l'ordre semble s'être résumée dans cette journée. Les désastres qui aboutirent à la captivité du roi à Poitiers (1356) virent disparaître presque tous les chevaliers, fidèles à leur serment de ne jamais fuir devant l'ennemi. Aucun des successeurs de Jean ne paraît jamais avoir fait revivre l'ordre de l'Étoile, et nul document ne le mentionne plus. La fête de Saint-Ouen avait cependant revêtu un tel éclat qu'on admit mal une extinction si rapide. Brantôme, au XVIe siècle, répandit même l'opinion très fantaisiste selon laquelle l'ordre, discrédité par trop de largesses, serait devenu l'insigne du Chevalier du Guet. ( Claude DUCOURTIAL-REY : conservateur du Musée national de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie, Paris)
Reference : 85-134
Collection : Ex-libris héraldiques I