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vieux papiers ex libris girardin

95-406 - COMTE DE GIRARDIN

XIXe s., France

Blason : Écartelé : I & IV, d'argent, á trois teste de girardine (corbeaux) de sable, arrachées de gueules, allumées et becquées du mesme ; II & III, fascé de gueules et de vair.

Devise : Ubique Candida Virtus

Notes : Vignette gravure monochrome (40x34) découpée aux angles. Écu, heaume grilleté et couronné (marquis) taré de fasce, lambrequins, cimier : une tête de corbeau. Banderole au dessus portant la légende, une autre en bas avec la devise. Armes parlantes avec les corbeaux appelés parfois girardines, bien que ce terme désigne plutôt une marouette.

- Émile, comte de Girardin (1806-1881), journaliste et homme politique français, il fut inspecteur adjoint des Beaux-Arts. Il nait sous le nom d’"Émile Delamothe". Il est le petit-fils du marquis de Girardin, qui a accueilli Jean-Jacques Rousseau en 1778 à Ermenonville. Émile a été conçu hors mariage. Abandonné par ses parents, il est élevé dans une institution parisienne, qu’il quitte en 1814 pour dix années d’apprentissage aux Haras du Pin, en Normandie. A 18 ans, il revient à Paris à la recherche de ses parents. Son père lui ouvre sa porte, sa mère non. Son père lui remet une pension mensuelle (le château de celui-ci n’existe plus).

En 1827, se rappropriant son nom, il signe Émile de Girardin son premier roman... Émile, en partie autobiographique et bien dans le goût romantique de l’époque.

Émile de Girardin est un personnage balzacien : parti de rien, ambitieux, respectueux du pouvoir en place, faisant fortune dans la presse (milieu abondamment décrit dans Les Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes), prêt à en découdre physiquement : il tue en duel, le 22 juillet 1836, Armand Carrel, fondateur avec Adolphe Thiers du journal d’opposition Le National et se promet dès lors de ne plus combattre que par la plume.

En 1860, il achète trois châteaux voisins à Enghien-les-Bains, dont il est conseiller municipal de 1865 à 1870. Il est ainsi voisin de son amie la princesse Mathilde à Saint-Gratien. Les châteaux sont encore debout aujourd’hui : le «château écossais» (revendu un an plus tard), le «château d’Enghien» qu’il habite et le «château Léon» qu’il consacre aux réceptions. Ces deux derniers se trouvent aujourd’hui au milieu de la cour du lycée Gustave Monod.

Reference : 95-406

Collection : Ex-libris héraldiques - II

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