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Je n'ai pas trouvé les conditions d'attribution de cette décoration mais je suppose qu'elle est décernée en signe de reconnaissance au sein de la fédération ou pour des actions particulières d'engagement.
La médaille est en bronze et mesure 38 mm. A l'avers on distingue un B majuscule couronné (Belgique) au centre d'un triangle pointe en bas; entouré de part et d'autre d'une feuille de lauriers. Dans le bandeau supérieur est inscrit le mot PATRIOTISME et dans celui du bas PHILANTROPIE. Les armoiries de la province du Hainaut figurent au centre du revers avec la dénomination de l'association. Le ruban est aux couleurs du drapeau national.
Contexte historique
Lorsque le front se stabilise en octobre 1914, les allemands s’installent durablement sur le territoire belge et réquisitionnent les matières premières et l’outillage pour leur effort de guerre. L’industrie belge s’effondre et provoque un chômage de masse très important qui, en 1915, avoisine un tiers de la population active.
Parallèlement, avec la guerre qui s’éternise, l’Allemagne manque cruellement de main-d’œuvre et les industriels allemands font pression pour pouvoir bénéficier de cette population belge inactive.
Dans un premier temps, dès la fin de l’année 1914, les allemands ouvrent des bureaux de recrutement pour capter des travailleurs, volontaires pour se rendre en Allemagne. En 1916, devant l’échec de cette initiative qui ne produit pas les effets escomptés, les autorités allemandes contraignent les autorités civiles belges à déclencher des déportations.
Les déportations de masse débutent dès le 3 octobre 1916. Un peu plus de 120 000 belges sont déportés entre 1916 et 1918. Les conditions de vie et de travail sont terribles et quand la guerre se termine et que ces travailleurs rentrent en Belgique, beaucoup sont affaiblis, malades ou invalides. Les chiffres officiels annoncent 2 614 personnes mortes en déportation mais ils ne tiennent pas compte des décédés après leur retour.
Le gouvernement engage des démarches dans le but de réparer les dommages de guerre pour les militaires et les civils dont les déportés du travail. La loi est votée le 10 juin 1919 mais elle ne satisfait pas les déportés qui ne sont pas reconnus pour l’indemnité s’ils n’ont pas été victimes de dommages physiques. Ils reprochent à la loi d’être trop restrictive et elle est finalement révisée le 25 juillet 1921. Mais devant la lenteur des juridictions compétentes, les déportés s’impatientent et ne sont toujours pas satisfaits des montants qui leur sont alloués.
Pour faire valoir leurs droits, les déportés se rassemblent au sein d’une multitude d’associations locales de défense au sortir de la guerre. Chaque commune du pays, ou presque, possède son groupement, parfois même plusieurs dans des villes ou communes plus importantes. Citons par exemple, à Mons : la Fédération des déportés de l’arrondissement de Mons.
Ces associations se liguent au sein de la Fédération nationale des Déportés de Belgique. Les différents groupements se réunissent à Charleroi le 6 avril 1919 et fondent cette fédération qui se veut résolument apolitique, dont le siège s’établit à la Brasserie du Cornet à Bruxelles.
Reference : Les déportés belges au sortir de la Grande Guerre : un combat de longue haleine par Arnaud Charon dans Guerres mondiales et conflits contemporains 2018/4 (N° 272), pages 107 à 120
Collection : BELGIQUE - DECORATIONS ET MEDAILLES CIVILES ASSOCIATIVES