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A la fin du XIXe siècle, Rosheim compte 170 à 200 familles d'agriculteurs pratiquant une polyculture traditionnelle qui produit essentiellement des céréales (blé, orge, seigle, avoine), des pommes de terre pour l'alimentation humaine, du trèfle, de la luzerne et des betteraves fourragères pour l'alimentation du bétail. Le blé sert en premier à subvenir aux besoins des familles, le surplus étant vendu à des fariniers qui le livrent aux moulins de la cité. La paille sert de litière au bétail mais aussi de complément alimentaire pour les bovins lorsque le foin vient à manquer.
Du fait de l'accroissement de la population à la fin du XIXe siècle, les agriculteurs, également plus nombreux, doivent faire face à une pénurie de terres arables. Les labours et l'enrichissement des sols n'ont pas encore beaucoup progressé et la production reste modeste. Les parcelles sont petites et nombreuses, et nécessitent des déplacements fréquents pour leur exploitation. Ces raisons sont une des explications à l'accroissement de la misère au tournant du siècle. L'élevage a été amélioré par une meilleure sélection pour la reproduction rendue possible par la construction des "écuries communales" (Stierhüss).
En 1962, un tiers de la population vit encore de l'agriculture, on compte ainsi 450 exploitations agricoles à Rosheim dont 50 exploitations "rentables" (plus de 5 hectares) avec des cultures spécialisées comme le tabac et surtout la vigne. La plupart des autres exploitants sont généralement des double-actifs dans l'industrie. Une grande partie de la production de ces petites exploitations est auto-consommée, les excédents sont vendus à la population locale essentiellement au proche voisinage.
La production fruitière peut apporter de petits compléments saisonniers. C'est une production essentiellement familiale, grand-parents et enfants sont mis à contribution pour la cueillette des fruits : cerises, mirabelles, quetsches, pommes, noix. En période de récolte, en particulier à la saison des mirabelles et des quetsches, entre les moissons et les vendanges, les queues de convois agricoles chargés de fruits s'allongent chez les marchands de fruits locaux Scherrer et Hoffmann, l'excédent non vendu et non consommé est souvent destiné à la distillation : Bouilleurs de cru en Alsace-Moselle.
En savoir plus : L'agriculture aujourd'hui dans la communauté des communes des Portes de Rosheim.
1 - Retour fenaison Plaque Leder vers 1900.
2 : Vue du Westerberg depuis la Buerk vers 1900.
3 : Travaux des champs, carte postale datée de 1910.
4 : Le bâtiment des étables communales pour animaux reproducteurs (Stierhüss) vers 1910.
5 : Les fenaisons en 1943.
6 : On tue le cochon chez Joseph Muller en 1958.
7 : Labours en 1968.
8 : L'agriculture à Rosheim dans les années 1960 -1970.
Collection : Forêt, agriculture, élevage et viticulture...