
Discover my collection in 3D
Virtual Gallery
· Mao tryptique 3, huile sur toile, titré au dos, 50 x 50 cm
GAO ZENGLI 高增禮 (1964) est un peintre franco-chinois, grand portraitiste, installé en France depuis 1998. Il est diplômé de la Fine Arts Academy of Shandong (1985).
Il s’est installé à Paris en 1998. Il a étudié à l’Ecole des Beaux Arts de Paris (1998 à 2000). Il vit entre Paris, Hong Kong et Pékin. Son œuvre est un dialogue permanent entre sa vie actuelle et celle passée en Chine. Il peint ainsi des portraits de personnalités célèbres comme le dernier empereur chinois Pu-yi, le président Mao ou encore Deng Xiaoping. En utilisant comme symboles de tels personnages, Gao Zengli va puiser dans le réservoir d'émotions ancré dans l'histoire moderne de la Chine. « Pour lui, l’art du passé reste en nous car cela influe sur notre comportement dans notre société d’aujourd’hui, et ceci se répète à chaque nouvelle génération ».
Gao Zengli reconstitue ainsi une sorte de mythe fondateur de la Chine actuelle, distinguant de manière caricaturale la période rêvée de l’Empire chinois de celle qui vit les communistes au pouvoir. Ainsi Mao ou les républicains sont-ils représentés sur fond rouge, évocation de la couleur de leur drapeau comme du sang qui a été versé pour leur avènement. Selon Gao Zengli, l’artiste chinois ne peut pas être dominé par l’influence de Mao ; au contraire, il doit être capable de traiter les émotions complexes voire contradictoires qu’il a sur Mao par son langage pictural particulier. Ayant grandi au moment de la Révolution culturelle, l’histoire de la violence rouge est donc son thème principal. L’empereur de Chine, figuré en poupin aux joues rebondies, est représenté sur des fonds grisés (le gris semblant être la couleur du passé) avec la naïveté propre au thème du portrait d’enfant, ou sur les genoux d’une femme, dans une reprise sinisée de l’iconographie de la Vierge à l’Enfant. On retrouve dans ces œuvres de Gao Zengli la volonté de mettre l’art au service d’une idéologie, ici prenant le contre-pied des esthétiques socialistes, tout en les utilisant, pour servir le propos inverse, à savoir la réhabilitation d’une sorte d’âge d’or de la Chine ancienne, éternelle et impérissable malgré les coups de boutoir du «peuple», désindividualisé, sans visage ni histoire.
Gao Zengli a aussi réalisé des tableaux à partir de morceaux de porcelaine et de peinture à l’huile, symbole de la culture ancienne chinoise. "J'aime ce qui tourne autour des ténèbres et je m'exprime en noir et en gris ; l'échelle de gris entre le noir et le blanc est utile pour refléter les souvenirs du passé car je m'efforce de découvrir le soleil au milieu de l’obscurité », explique-t-il. Gao Zengli constitue des épaisseurs de peinture qui créent différentes textures sur la toile. Les personnages eux sont presque floutés. Gao Zengli réutilise des photographies anciennes à partir desquelles il peint ses personnages, il utilise aussi des objets tels que du papier journal, de la corde ou du tissu. L’artiste a en outre mis au point une technique étonnante : sur un châssis en bois, il fixe un treillis de cordes en lin sur lequel il colle un morceau de toile de jute plissé de façon irrégulière. Sur ce support en relief, il peint ses tableaux à l’acrylique. Dans son exposition à la galerie Schwab Beaubourg début 2018, il présentait des portraits de célébrités, comme Giacometti, Rodin, le Dalaï-lama, Lucian Freud ou encore Marlon Brando ainsi que des drapés qui évoquent la statuaire romaine.
Collection : Art moderne, Street Art, Peintres chinois