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Création
Le 15 avril 1821, lors de son exil à SAINTE HELENE, Napoléon dicte son testament qui comporte 3 parties. La dernière est un acte de reconnaissance à l'égard de ceux qui, de 1792 à 1815, avaient combattu « pour la gloire et l'indépendance de la France ». Dans ce but, il lègue la moitié de son patrimoine privé, qu'il estime alors à deux cents millions de francs.
Louis-Napoléon Bonaparte « voulant honorer par une disposition spéciale les militaires qui ont combattu sous les drapeaux de la France dans les grandes guerres de 1792 à 1815 »2, une médaille commémorative fut accordée à tous les survivants. Il appela cette nouvelle décoration « Médaille de Sainte-Hélène ».
La médaille fut créée par décret le ; c'est le sculpteur Désiré-Albert Barre qui la dessina et la réalisa.
À l'avers se trouve le profil de l'empereur Napoléon Ier, et au revers ce texte : « Campagnes de 1792 à 1815. À ses compagnons de gloire, sa dernière pensée, Ste Hélène 5 mai 1821 ».
Elle était présentée dans une boîte de carton au couvercle recouvert d'un papier blanc glacé portant en relief l'Aigle impérial et l'inscription « Aux compagnons de gloire de Napoléon 1er - Décret du 12 août 1857 ».
Cette médaille de bronze est portée à la boutonnière, suspendue à un ruban vert et rouge à raies très étroites. En raison de la patine du bronze, elle est surnommée « la médaille en chocolat ».
Récipiendaires
On estime qu’environ quatre cent cinq mille soldats de la Grande Armée de Napoléon (Français, Belges, Polonais, Danois, Irlandais, etc.) en bénéficièrent. Les chiffres sont approximatifs du fait de la disparition des archives dans l'incendie du palais de la Légion d'honneur durant la Commune. Seuls les documents contenus dans chaque dépôt d'archives départementales françaises sont conservés, quand ceux-ci n'ont pas été eux-mêmes détruits, généralement dans les séries M, concernant les distinctions honorifiques, ou R concernant les archives militaires. Des bénévoles transcrivent les informations qui sont mises en ligne dans la base de données. Les données recueillies sont très variables d'un département et d'un individu à un autre : elles peuvent porter sur les campagnes militaires, les blessures, la situation familiale, etc.. Les données sur les médaillés originaires de Belgique, du Luxembourg et du Danemark sont également recueillies. Ce projet bénévole, débuté en 1999, est toujours en cours. Ainsi en août 2013, le dépouillement est terminé dans environ la moitié des départements français, il est terminé pour la Belgique, le Luxembourg ; il est en cours pour le Danemark et une trentaine de départements français. La base de données comporte 207 385 médaillés.
La médaille n'a pas été décernée à titre posthume et son attribution reposait sur des critères stricts, tout en concernant de nombreuses personnes. On devait avoir servi aux armées de terre ou de mer françaises entre 1792 et 1815, sans aucune durée de service requise, ni aucune participation à une campagne. Il fallait obligatoirement pouvoir justifier de son service durant cette période à l’aide de tout document émanant des autorités militaires. Si l’ancien militaire possédait encore son livret militaire, son congé définitif ou de réforme, son mémoire de proposition à la retraite, il y avait droit. Ceux qui avaient perdu tous ces documents ne pouvaient pas y prétendre.
La première distribution eut lieu le 15 août 1857. Ce jour-là, à treize heures, l'empereur Napoléon III remit lui-même la Médaille à Jérôme Bonaparte alors âgé de 75 ans. Les maréchaux Vaillant (ministre de la Guerre), Magnan, Pelissier, Baraguey d'Hilliers, l'amiral Hamelin (ministre de la Marine) sont parmi les tout premiers médaillés. Ornano, Gouverneur des Invalides, ainsi que bon nombre de généraux de division et de brigade, d'amiraux, de vice-amiraux et de contre-amiraux la reçurent aussi. Le capitaine Jean Plumancy fut également l'un d'entre eux.
TAILLE ORDONNANCE
BRONZE COULEUR CHOCOLAT
SANS RUBAN
EPOQUE SECOND EMPIRE
REF : 200800050
Collection : collection francois