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Les nodules de septaria se forment autour de déchets organiques dans le fond vaseux et argileux des océans, en milieu pauvre en oxygène.
Imaginez une vieille sardine au bout du rouleau. Epuisée par le poids des ans, la maladie, elle se laisse glisser au fond de la mer. Couchée sur le flanc dans les fonds argileux, elle rend l’âme à Dieu. C’est alors qu’entrent en jeu les bactéries. Ravies d’un tel festin, celles-ci colonisent et commencent à grignoter le corps sans vie de notre vieille sardine. Cette décomposition, cette digestion entraine inévitablement une production d’ammoniac.
C’est alors, après une savante alchimie, que les carbonates rappliquent. Tout ceci se passe comme je l’ai écrit plus haut dans un milieu pauvre en oxygène (c’est important, autrement point de septaria). Autrement dit le calcium s’en mêle, et la calcite apparait. Les bactéries, en se développant autour de feu la sardine, forment avec l’argile environnant une coque, qui pour X raison se fissure.
Vous l’aurez compris, plus la dépouille est importante, plus le nodule grossira.
Les nodules peuvent également s’affaisser sur eu mêmes, après avoir craqueler, un peu comme des gâteaux, dans lesquels nous aurions mis trop de levure.
Ils peuvent également se fendre à cause de la pression, ou des mouvements des plaques tectoniques.
Toujours est il, que nature n’aime pas trop le vide. Ces fissures sont envahies à leur tour par des solutions riches en minéraux, qui se cristallisent et finissent par recoller les morceaux. La plupart du temps, il s’agit de calcite, parfois de gypse. Plus généralement de nombreux minéraux peuvent se former dans ces nodules : BARYTE, celestite, pyrite, quartz…Vous remarquerez que la nature est quand même bien faite ! ramenée de Madagascar lors de mon séjour à Diégo Suarez (1973- 1975)
Collection : Ma vitrine