Royaume céleucide et Provinces Royales Autonomes Romaines (du IVè s av.jc au 1er siècle ap.jc)

Les Séleucides sont une dynastie hellénistique issue de Séleucos Ier "Nikâtor", l'un des diadoques d'Alexandre le Grand, qui constitue un empire syro-iranien formé de la majeure partie des territoires orientaux conquis par Alexandre, allant de la Syrie à l'Indus. Le cœur politique de l'empire se situe en Syrie antique. Les Séleucides règnent jusqu'au iie siècle av. J.-C. sur laBabylonie et la Mésopotamie, dans la continuité des Perses achéménides. Après avoir été satrape de Babylone à l'issue des guerres des diadoques en 312 av. J-C, Séleucos fonde la dynastie séleucide qui régna de 305 à 64 av. J.-C.
D'abord satrape de Babylonie à la mort d'Alexandre le Grand, Séleucos Ier étend par la suite sa domination sur les provinces de Syrie et d'Asie moyen-orientale (Perse, Médie, Susiane, Sogdiane, etc.). Il se proclame roi en -305. Séleucos fonde Séleucie du Tigre, sa première capitale, en Mésopotamie ; puis il transfère un temps sa capitale à Séleucie de Piérie sur la Méditerranée. La capitale s'installe définitivement à Antioche en Syrie antique à la fin de son règne1. Les Séleucides sont la seule des grandes dynasties hellénistiques possédant une ascendance iranienne. Séleucos a en effet épousé Apama, la fille d'un noble perse, de laquelle naît son héritier Antiochos Ier. Les historiens ont longtemps sous-estimé l'importance de la Babylonie au sein de l'Empire, en consultant davantage les sources grecques que les documents écrits en araméen. La chancellerie, selon la tradition royale perse, rédige en effet des documents en écriture cunéiforme et pas seulement en grec. Les Séleucides font suite aux Achéménides dans les chroniques babyloniennes jusque dans les années 150.
La Cœlé-Syrie est au centre des conflits avec les Lagides, les six guerres de Syrie. Vers 250, la satrapie de Bactriane fait sécession pour former le royaume gréco-bactrien. Dans le même temps, la Parthie devient, elle aussi, indépendante. Le règne d'Antiochos III marque un retour partiel de l'autorité impériale dans les provinces orientales et anatoliennes (Médie, Perse, Asie Mineure, Arménie, Bactriane et Parthie), mais en 188 av. J.-C., vaincu par les Romains à Magnésie du Sipyle, Antiochos doit accepter la paix d'Apamée, qui remet définitivement en cause la puissance séleucide en Asie Mineure, notamment au profit de Pergame. Les Séleucides perdent, à partir de la seconde moitié du iie siècle av. J.-C., les satrapies orientales au profit des Parthes qui s'emparent de tout le plateau iranien. Les dernières années de la dynastie sont marquées par d'incessantes querelles dynastiques entre frères (d'autant plus complexes qu'elles impliquent souvent des princesses lagides), neveux et oncles ou cousins, qui font sombrer la Syrie, dernier reliquat de l'Empire séleucide, dans l'anarchie : chaque cité avance son prétendant. En 83 av. J.-C., les Antiochéniens offrent même la couronne au roi Tigrane II d'Arménie, qui intègre la Syrie à son empire. Les Séleucides profitent de la victoire de Lucullus sur Tigrane (69 av. J .-C.) pour revendiquer un trône sous tutelle romaine, mais Pompée détrône Antiochos XIII Asiaticus cinq ans plus tard, mettant fin à la dynastie. La Syrie est alors réduite au statut de province romaine.
L'Empire séleucide, fusion de l'Orient et du monde grec, semble au départ fidèle au projet d'Alexandre le Grand. L'Empire comprend une multiplicité de groupes ethniques, de langues (grec, persan, araméen, dialectes indo-iraniens), de religions (polythéisme grec, zoroastrisme, judaïsme, cultes indigènes). Dans ce contexte, plus encore que pour les autres monarchies hellénistiques, le roi, qui reçoit un culte divin, est supposé être le garant de l'unité de l'empire. L’armée apparaît comme le meilleur soutien de la dynastie séleucide. Les Séleucides ont promu l'hellénisation de l'Orient en développant l'urbanisme, comme le montrent la tétrapolis de Syrie et les nombreuses fondations ou refondations de cités et de villes-garnisons.
L'immensité et la diversité de l'Empire séleucide ont causé sa fragilité, obligeant les monarques à reconquérir périodiquement leur empire, victime de tendances centrifuges. Par ailleurs, la plupart des souverains, emportés par d'inextricables querelles matrimoniales, se sont avérés médiocres dans la conduite des affaires, à l'exception notable d'Antiochos III.
source wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9leucides
histoire des monnayages Céleucides : http://www.koregos.org/fr/christian-lauwers-la-production-monetaire-a-apamee-sur-l-oronte-syrie-dans-l-antiquite-un-etat-de-la-question/
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