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monnaie antique av jc ap grecque lysimaque
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On a retrouvé dans le tombeau royal de Verghina (à peu prés surement celui de Philippe II, père d'Alexandre le Grand), un diadème d'argent doré (photo 3). Il a la particularité d'être réglable pour en ajuster le diamètre. Pourtant les monnaies nous restitue un diadème indéniablement en tissu dans les rubans flottent à l'arrière du crane.

Il semble donc avoir existé 2 types de diadèmes. L'un, peut-être uniquement cérémoniel en métal précieux, dont on retrouve d'autres illustrations sur les premiers portraits de Philetairos, et l'un d'un usage courant plus léger. On se rappelle l'épisode de sinistre augure quant Alexandre alla visiter d'anciens tombeaux sumériens inondés et qu'un coup de vent, ou une branche, emporta son diadème pour le déposer au dessus de l'un des caveaux émergés. Un rameurs nagea jusqu'à lui et, pour ne pas le mouiller, le mit sur sa propre tête afin de le rapporter au roi. La couronne venait symboliquement de passer d'une tête à l'autre...

Sur les monnaies les pans flottants se marient avec les longues mèches de manière harmonieuse même si peu réaliste. Ce diadème est en tous les cas un insigne royal qui permet de reconnaitre le roi automatiquement.

S'y ajoute une corne de bélier qui fait référence au dieu Zeus Ammon (photo 4) dont Alexandre sous-entendait être le fils. Objet d'un culte très important, notamment à Cyrène, il rappelle le voyage mémorable du roi vers l'oasis de Siwa en Egypte où il alla conforter, et confirmer, cette auguste paternité.

Portait-il des cornes d'or postiches de son vivant ? Certains textes antiques le laissent supposer. Quoiqu'il en soit ces attributs seront constamment associées à l'image du conquérant, surtout en Egypte où le culte de Zeus Ammon était très populaire de par son assimilation avec celui de Ammon Rê.

En parrallèle (5ème photo), je n'ai pas trouvé inapproprié d'adjoindre une monnaie de Métaponte représentant Apollon Karneios. En lien avec les festivités annuelles dites Karneia, cette représentation d'Apollon, antérieure à Alexandre, montre comment l'iconographie peut par des jeux d'associations et de confusion amalgamer sur la personne d'un personnage historique différents types pourtant sans lien. Il est frappant que pour beaucoup de portraits hellénistiques on ne puissent clairement assurer qu'il s'agissent d'Apollon, d'Alexandre ou de Héraclès.

Enfin, il convient de signaler que certains princes hellénistiques arboreront eux même des cornes. Séleucos tout comme Démétrios Poliorcète  auront des cornes de taureaux. Signes tangibles et visibles de leur émanation supposée divine.

 

Collection : Lysimaque

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