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divers la premiere guerre mondiale et le retour a la france
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La Première Guerre mondiale et le retour à la France

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L'année 1914 marque le début de la Première Guerre mondiale. Une vingtaine de noms de rosheimois figurent sur la liste des déserteurs de l'armée allemande et près de 60 mobilisables résidant en « France de l'Intérieur » sont déchus de la nationalité allemande pour ne pas avoir répondu à l'appel.

Dès le mois d'août 1914, des troupes sont cantonnées dans la ville. Durant l'hiver 1916-1917, les usines textiles Alexandre et Blum sont agrandies et transformées en fabrique de munitions. En avril 1917, les tuyaux de façade du grand orgue de l'église Saint-Etienne et les cloches sont réquisitionnés. En février 1918, 600 hommes, astreints aux service auxiliaire (Hilfsdienst), venus de toutes les parties de l'Empire, construisent et exploitent près de la gare un énorme dépôt du génie.

Les hommes des classes 1874 à 1900 sont appelés et incorporés dans l'armée allemande, 64 d'entre eux figurent sur le monument aux morts érigé en 1920.

Une semaine après l'armistice, le 18 novembre 1918, les troupes françaises arrivent de Grendelbruch, colonel, drapeau et musique en tête, les festivités se poursuivent jusqu'à la fin de l'année.

Le 7 mai 1919, Rosheim accueille le commissaire général de la République et futur président Alexandre Millerand.

En 1921, la population de Rosheim est tombée à son plus bas niveau avec 2666 habitants.

Le retour à la France ne se fera pas sans mal, les Alsaciens et Lorrains sont réintégrés de droit, mais après des démarches parfois humiliantes pour apporter la preuve de leur ascendance. La réintroduction de la culture et des usages français s'avère délicate et passe par une francisation forcée. La majorité des combattants alsaciens termine la guerre dans une armée vaincue. Revenus du front en « Feldgrau », mais devenus Français, ils se trouvent en porte-à-faux par rapport à leurs concitoyens, leur témoignage n'est pas recevable dans une Alsace « délivrée ». Ce sentiment est l'une des composantes du « malaise alsacien ».

Illustrations :

1 - Carte postale Vogesenwacht 1914 

2 -  Ordre de mobilisation du 1er août 1914 

3 - Le maréchal Hindenburg à Mutzig en 1918 

4 -  Le bas-relief du monument aux morts, signé Albert Schultz, aborde déjà le délicat problème de l'Alsace déchirée, des soldats appelés à servir dans l'armée de l'ennemi. Jeanne d'Arc ouvre généreusement les bras pour accueillir et surtout réunir enfin deux rescapés des champs de bataille : à sa gauche, un combattant alsacien en uniforme allemand déboutonné et déchiré, dont le casque à pointe est tombé à terre. De la main droite il pointe, cachée sur sa poitrine ou plutôt sur son cœur, une rosace, qui pourrait être une cocarde ou la rose, symbole de sa petite ville natale et de son attachement à la France, sa Mère-Patrie. Le soldat français dans son uniforme «bleu-horizon» tend le bras vers son frère ennemi vaincu dans un geste de réconciliation. En savoir plus : Le Monument aux morts.

Collection : Faits historiques de la ville de Rosheim

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