Médaille de la Marne

Cette médaille associative a été créée le 21 août 1937 par le capitaine Chrissement, fondateur de l’association “les Soldats de la Marne” présidée par le maréchal Franchet-d’Esperey, puis l’action continuée par la société patriotique “Mondement 1914”.

Elle fut attribuée aux anciens soldats ayant participé avec leurs unités aux deux batailles de la Marne en 1914 et en 1918.

Le module est en bronze et mesure 32 mm. A l’avers elle représente l’effigie de Jeanne d’Arc sur fond de drapeaux alliés, casquée et habillée d’une armure tenant une épée. Elle est entourée de l’inscription LA MARNE. Au revers, à l’intérieur d’une couronne mi-chêne, mi-laurier on lit le texte 1914 SOLDAT DE LA MARNE 1918.

Elle fut présentée au général De Gaulle par le commandant Gauvin fondateur de l’association “Mondement 1914”, seule habilitée à remettre cette décoration.

Le conseil d’administration de l’association a décidé, le 20 février 2009, de suspendre toute remise de décorations en l’absence de témoins de cette époque et afin de préserver l’intégrité de la valeur mémorielle de cette médaille.

Contexte historique :

• La première bataille de la Marne du 6 au 12 septembre 1914 : les combats se déroulent le long d’un arc de cercle de 225 kms à travers la Brie, la Champagne et L’Argonne. Au cours de cette bataille décisive, les troupes franco-britanniques stoppent puis repoussent l’avancée allemande et mettent en échec le plan Schlieffen qui prévoyait l’invasion rapide de la France en passant par la Belgique pour éviter les fortifications françaises et ensuite rapatrier le gros des troupes sur le front de l’Est. La retraite allemande se termine sur les rives droites de l’Aisne. Cette bataille donne lieu à un épisode très célèbre des taxis de la Marne, véhicules réquisitionnés sur le territoire pour acheminer en urgence les renforts en soldats.
• La seconde bataille de la Marne du 27 mai au 6 août 1918 : après la paix de Brest-Litovsk entre les russes et les allemands le 3 mars 1918, l’Allemagne s’empresse de transférer ses troupes sur le front Ouest. Disposant d’une supériorité numérique sur les alliées, elle doit lancer une vaste et décisive offensive avant l’arrivée des troupes américaines. C’est donc une série d’attaques et de contre-attaques. Mais malgré quelques percées allemandes et de lourdes pertes britanniques et françaises, la percée allemande échoue et le front allié résiste. Les autres grosses offensives allemandes du 27 mai, de juin et juillet rapprochent dangereusement les allemands de Paris. Les contre-offensives alliées du 18 juillet au 6 août, avec l’emploi des chars, permettent de contenir les avancées allemandes, et au prix de lourdes pertes de repousser l’ennemi, de lui infliger des dégâts considérables en hommes (tués ou prisonniers) , matériels (canons, mitrailleuses, véhicules).

Collection : FRANCE - PREMIERE GUERRE MONDIALE