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Frappe immobilisée et posthume au nom de Philippe Ier (1060-1108), et postérieure au règne de Louis VI le gros (1108-1137)
atelier monétaire comtal de Mâcon
émetteur : un des comtes de Mâcon entre 1137 et 1239
au nom de : au nom du roi
date d'émission : entre 1137 et 1239
faciale : denier
poids de l'exemplaire : 1gr00
avers ; +PNPVSR+ - titulature PIIIPVS RX très dégénére avec "N" à la place des trois "I" et "+" au lieu de "X" en fin de légende, au centre une croix mâconnaise cantonnée d'un besan dans chaque canton et un point au centre de la croix
revers : +NATNSCON - légende à 12h dégénérée avec "N" au lieu de "M" et de "I" dans le nom de la ville, au centre un grand "S" cantonné de deux besans
exemplaires recensés : + de 200 dans ma base photo toutes variétés confondues
Il existe plusieurs types de denier au nom de Philippe Ier frappés à Mâcon, le denier à l' "N", le denier au "S" non cantonné, et au celui-ci au "S" Cantonné de deux besans. Si les deux premiers types sont sans nul doute du règne de Philippe Ier, le dernier qui est de loin le plus commun, est très certainement posthume au règne de Louis VI le Gros, prince pour lequel je connais un denier et une obole d'un style très frustre frappés à Mâcon et qui montrent la volonté d'un nouveau monnayage certainement très vite avorté au profit d'un retour au denier à l' "S" cette fois cantonné de besans, dont la production a du perdurée jusqu'au rachat de l'atelier comtal par Louis IX dit Saint Louis en 1239, longévité qui, additionnée à une trouvaille importante dans les années 2000, expliquent le nombre de très beaux exemplaires qui nous sont parvenus. La durée exceptionnelle de production de ce denier s'explique peut-être par le fait que son graphisme se rapproche de celui de certains deniers lyonnais au "S" également, qui avaient depuis fort longtemps "bonne presse" dans le commerce (ou par le bon souvenir qu'aura laissé à la ville feu le roi Philippe Ier ?) Toujours est-il qu'il est bon de faire remarquer que jusqu'alors les comtes mâconnais frappaient au nom du régnant en poste, forme de serment d'allégeance, et qu'après Louis VI le gros, cette "tradition" s'arrêta, pour revenir à un monnayage recyclé et immobilisé au nom d'un prince décédé trente ans auparavant.
Ce denier longtemps considéré comme rare, s'avère être aujourd'hui très commun même dans les états supérieurs de conservation.
Collection : atelier monétaire de Mâcon